L’exposition « Background » à la galerie Duchamp d’Yvetot présente dix-huit Å“uvres de dix-huit artistes contemporains proposées par chacune des structures composant le réseau RN13bis art contemporain en Normandie. Cette première exposition collective du réseau mêle installations, sculptures, photographies, vidéos, peintures, collages…
Le background : l’identité commune de dix-huit structures d’art
L’exposition réunit pour la première fois les dix-huit structures d’art appartenant au réseau RN13bis art contemporain en Normandie. Pour cette présentation commune, chacune d’elle a choisi une œuvre et un artiste qui illustrent la nature de son activité ou qui incarne une interprétation du terme « background ».
L’anglicisme « background » choisi pour titre de l’exposition se définit comme une toile de fond qui peut-être de diverse nature, historique, culturelle, sociale ou personnelle. Il désigne le contexte pluriel dans lequel s’inscrit une expérience et parfois l’acte créatif. Si le background peut déterminer la pratique personnelle d’un artiste, il est aussi une donnée collective. C’est en ce sens que le réseau RN13bis art contemporain en Normandie a choisi d’explorer son identité commune et les particularités individuelles de chaque structure qui le compose.
La notion de background dans les œuvres de d’Astrid Busch, Anne Houel ou Bruno Peinado
L’installation d’Astrid Busch Ce n’est pas un désert, ni une forêt mêle impression numérique sur fond d’écran et sur tissu, projections vidéo, impression pigmentaire, sculptures en béton et en bois. L’œuvre résulte d’une recherche menée au Havre sur les contextes historiques, politiques et architecturaux de la ville. Les ravages de la deuxième guerre mondiale, l’architecture d’Auguste Perret, qui a reconstruit la majeure partie de la ville dans les années 1950, des cartes postales historiques, des vues de bunkers sont morcelés et recontextualisés.
L’histoire et l’architecture, en tant que background commun, sont aussi au cœur de l’installation Dérive Anne Houel, une intervention sur une série de trente livres de l’encyclopédie Life autour du monde. Anne Houel s’y livre à une véritable archéologie livresque, chaque tome étant creusé à l’aide d’une gouge puis fouillé comme le serait la surface terrestre. Les pages ainsi trouées dévoilent des images d’architecture et forment des strates semblables aux empilements archéologiques, rendant concrète la succession de périodes historiques.