L’exposition « Spaces to SEE » au Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne – Château de Rochechouart revient sur l’Å“uvre photographique et filmique de Babette Mangolte, qui développe depuis le début des années 1970 un travail expérimental autour de la performance, de la chorégraphie, de la subjectivité, la temporalité et le paysage. Pour cette première exposition rétrospective de son Å“uvre en France, l’artiste rend compte de l’ensemble de celle-ci sous la forme d’un vaste montage immersif où s’entremêlent ses différents axes de recherche. Plus de deux cents films, vidéos et photographies, dont des ensembles inédits, sont présentés, tandis qu’un film est produit pour l’occasion et des installations réalisées notamment pour la Biennale de Berlin de 2008 et le centre d’art Vox de Montréal en 2013 sont réactivées.
« Spaces to SEE » : rétrospective Babette Mangolte au Château de Rochechouart
La pratique de Babette Mangolte prend sa source dans des études à l’école de la cinématographie et de la photographie à Paris à la fin des années 1960 puis dans sa découverte de la scène expérimentale du cinéma structurel à New York à partir de 1970. Les films de Jonas Mekas, Stan Brakhage ou encore Michael Snow, qu’elle rencontre alors, auront un fort impact sur le développement de son Å“uvre. C’est à la même époque qu’elle entame un travail de documentation de la scène chorégraphique et performative qu’elle poursuivra jusqu’au milieu des années 1980. Ainsi le film Watermotor, de 1978, enregistre-t-il la danse de Trisha Brown tandis que des photographies fixent celle de Simone Forti à la Saint Marks Church en 1976.
L’Å“uvre expérimentale, photographique et filmique de Babette Mangolte
Le film The Camera : Je or La Camera : I, réalisé par Babette Mangolte en 1977, est le plus représentatif du langage cinématographique qu’elle a développé depuis le milieu des années 1970 à travers une vingtaine de films : un langage qui souligne la subjectivité de la caméra, le rôle central qu’occupe le spectateur et le rapport du corps humain à l’espace. Ses Å“uvres des années 1980 sont quant à elle consacrées à l’expérience temporelle du paysage. Les films There? Where? et The Sky On Location documentent les paysages autant que la perception que l’on en a.