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Azimuts n°29

La conception graphique du nouveau numéro de la revue Azimuts, éditée par la Cité du Design de Saint-Etienne, a été confiée à plusieurs étudiants post-diplôme de l’Ecole supérieure d’Art et de Design. On y retrouve un dossier sur «l’étude des flux sous l’angle de l’intelligence et de la communication de objets domestiques», menée à l’Esad.

Information

Présentation
Rédacteur en chef : Constance Rubini
Azimuts n°29

Préambule de Constance Rubini, rédactrice en chef

« Pour le designer italien Andrea Branzi, « la ville est l’invention d’un espace dans lequel les personnes, ayant des activités et des logements séparés, ne font que circuler: un espace ininterrompu de flux, étendu, aujourd’hui, au XXIe siècle, par l’utilisation des nouvelles technologies, à l’ensemble de la planète, un courant ininterrompu de personnes, d’idées, d’informations, de capitaux, de biens de consommation, mêlant matériel et immatériel ». C’est cette fluctuation permanente, et son application au design que nous abordons dans ce nouveau numéro d’Azimuts. En structurant les matériaux à l’échelle nanométrique (0,000000001 mètre) comme on sait le faire aujourd’hui, on améliore leurs performances, et, de fait, on transforme les processus de conception des objets, des systèmes et des réseaux où circulent forces et flux. À cette échelle, l’invisible se généralise. L’introduction de nouvelles technologies, comme celle des RFID (Radio Frequency IDentification) conduit à reconsidérer nos relations aux objets et à leur forme, à leur matérialité et à l’interface nécessaire.

Dans le dossier central de ce nouveau numéro d’Azimuts, Marie-Haude Caraës, politologue, et Philippe Comte, designer, interrogent les étudiants du post-diplôme de l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne sur la question d’un design des flux. Avec le désir de ne pas nourrir la peur trop souvent suscitée par la technologie des RFID, associée aux traçage et contrôle potentiels des objets comme des individus, les étudiants ont imaginé un monde d’appareils et d’objets interconnectés, qui ouvre la voie à une réflexion positive sur ces enjeux techniques inédits. Une première étape pour inventer un nouveau rapport à la technologie dans nos vies quotidiennes.

En hommage à Pierre Staudenmeyer, disparu en février dernier à l’âge de 54 ans, le numéro s’ouvre avec un article portant sur la galerie Neotu. Fondée à la fin de l’année 1984 par Pierre Staudenmeyer et son compagnon Gérard Dalmon, la galerie était rapidement devenue un lieu essentiel du paysage du design français. Elle demeure comme tel dans nos mémoires.

Ce numéro d’Azimuts est mis en page avec la collaboration du typographe Thomas Huot-Marchand, qui met à notre disposition une police de caractère inédite, le Minuscule, diffusée par la fonderie typographique 256TM. »

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