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Avis de Turbulences 5

Communiqué de presse
Sylvain Groud, Samuel Mathieu, Emmanuelle Vo-Dinh, Philippe Ménard, Christian Ubl, Matthieu Hocquemiller
Avis de Turbulences 2009

Pour sa 5è édition, le festival Avis de turbulence présente 6 pièces, répartie en trois soirées et pensées comme autant de rencontres entre un public et des chorégraphes, pour certains peu connus de la scène parisienne.

Soirée du 1 au 3 octobre 2009

Sylvain Groud, Donc, 20h30
— Conception et chorégraphie : Sylvain Groud
— Danseurs : Lionel Begue, Anusha Emrith, Jérémy Kouyoumdjian, Emilio Urbina
— Violoniste ; Silvia Tarozzi
— Scénographie et costumes : Tormod Lindgren
— Création lumières : Mickaël Dez
— Musique : Silvia Tarozzi, Eugène Ysaÿe (sonate pour violon seul)

Sylvain Groud se pose la question de l’après création. Les interprètes ont exploré la relation entre musique et danse dans une précédente création. Le matériau qui a circulé en eux les a nourris différemment. Ils chercheront chacun l’essence musicale, chorégraphique et humaine de leur rapport à la musique et à la danse.
Donc viendra parler de l’intime là où le groupe n’est plus, du vécu de l’interprète lorsqu’il y a eu un geste de création. La musique sera le lien tissé entre les individus, provoquant la rencontre des deux arts mais aussi le contact à l’autre.

Soirée du 8 au 10 octobre 2009 (2 spectacles dans la même soirée)

Samuel Mathieu, Ouvert, 20h30
— Conception et chorégraphie : Samuel Mathieu
— Créé avec et dansé par Christophe Le Goff
— Création lumière : Olivier Balagna
— Conception sonore : Samuel Mathieu
— Musique : Roudoudou

Ouvert est un changement focal, un zoom au coeur d’une intimité singulière ! Sur un ring, le danseur juge le sol, se saisit d’un espace, le délimite, trace l’aire de jeu de sa déambulation et s’autorise à la modifier au gré de son évolution. Le ring « décolle », se métamorphose, pour se tordre enfin en un objet à trois dimensions qui laisse le souvenir d’un champ de bataille, la trace d’un « sens dessus dessous ».

Emmanuelle Vo-Dinh, Fractale, seconde partie de soirée
— Conception et chorégraphie : Emmanuelle Vo-Dinh
— Interprétation : Alexia Bigot, Maeva Cunci, Cyril Geeroms
— Musiques : Henri Purcell, La mort de Didon
— Lumières : Françoise Michel

Créé en 2003 sous le titre Décompositions 2, ce trio dansé à l’origine en silence, explore à partir d’un schéma corporel simple l’idée d’un processus de ramifications infi nies dans une progression elle-même sans fin. En s’appuyant sur la musique de Henri Purcell (Didon et Enée), les trois danseurs revisitent la spiritualité de cette pièce dans la perspective d’un choeur chorégraphique.

Soirée du 15 au 17 octobre (3 spectacles dans la même soirée)

Philippe Ménard, Ridi ! Pagliaccio !, 20h30
— Conception et chorégraphie : Philippe Ménard
— Interprétation : Stefania Brannetti
— Photos : Jean-Marie Legros
— Production : diffusion Anaïs Héroguel
— Régisseur technique : Olivier Crochet

Urgence de se positionner face à ce que chacun subit, à ce qui sourdement régit le monde et contraint les corps. Danse de résistance, variation fouillée d’états
de corps en résonance avec l’attitude de chacun face à la torpeur et à la dépression du monde. Jouir pour ne pas pleurer, rire pour ne pas s’enfoncer, telle est la leçon ouvertement livrée par la danseuse, parfois jusqu’à la monstruosité. Ridi ! Pagliaccio ! est le premier volet du diptyque Mayday Mayday (2009-2010) composé aussi du trio Wonderful World 2010 .

Christian Ubl, Black Soul, deuxième partie de soirée
— Conception et chorégraphie : Christian Ubl
— Assisté de Pierre Canitrot
— Interprétation : Audrey Aubert, Christian Ubl
— Musique : Audrey Aubert alias NAPE
— Mobile-sculpture : Emile Genoud
— Lumières : Jean-Bastien Nehr
— Costumes : Pierre Canitrot

Objet troublant entre tous, l’âme, pourrait être un recours, sinon un secours en ces temps de crise et de matérialisme. Pour Christian Ubl, elle ressemble au souffle qui nous anime et pourrait être un signe de l’artiste et de sa présence. Elle est ce qui reconstitue l’homme et sa relation à autrui, tout en étant prisonnière à l’intérieur de la cage du corps… Black soul est le premier volet d’un diptyque (seconde partie : White space).

Matthieu Hocquemiller, Bonnes Nouvelles, troisième partie de soirée
— Conception et chorégraphie : Matthieu Hocquemiller
— Avec (sous réserve) : Evguénia Chtchelkova, Ludovic Lézin, Léonardo Montecchia

Bonnes Nouvelles est une pièce en tableaux, qui s’intéresse à « ce qui nous lie ». Le lien c’est ce qui nous rattache, aux autres, au contexte, à l’histoire : « l’environnement ne nous environne pas, il nous traverse et nous constitue ». Le lien est donc un thème très politique car c’est peut être ça la bonne nouvelle de ce contexte de désastre : l’échec total du narcissisme et du mythe de l’individu qui fait donc ressurgir des notions de solidarité, d’interdépendance… de dépassement de l’individu en fait.

critique

Black Soul