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Aveyron. Le Temps de la terre 1950-1960

D’une qualité remarquable, les images de Jean Ribière constituent un témoignage unique sur la vie des Aveyronnais et si certains clichés évoquent Millet ou Courbet, c’est qu’ils montrent un monde presque inchangé depuis des siècles, juste avant le basculement dans la modernité des années 1960.

Information

Présentation
Marie-Claude Dupin-Valaison, Hélène Tabès, Jean Ribière
Aveyron. Le Temps de la terre 1950-1960

Photographe renommé de l’après-guerre, Jean Ribière a laissé des archives inestimables et inédites sur le département de l’Aveyron, représentant près de 1 300 photographies. Ce livre réunit 120 des plus belles, commentées par Marie-Claude Dupin-Valaison, historienne de l’art.

L’ouvrage est découpé en plusieurs chapitres permettant d’appréhender les différents moments de cette vie rurale mais aussi de couvrir pratiquement l’ensemble du département: Aveyron paysan (vie au buron, activité des caves de Roquefort), artisans et petits métiers (rétameurs, forgerons, tonneliers), pays industrieux (gantiers de Millau mais aussi mineurs du bassin de Decazeville), vie sociale et religieuse.

«Cette période qu’on a appelée l’après-guerre est, pour l’Aveyron, celle des grandes mutations. Georges Rouquier l’a bien senti en tournant Farrebique… puis en revenant, en 1983, tourner Biquefarre dans la même exploitation, ce qui lui permet de constater que le bond dans le XXe siècle est fait!
Presque à la même époque, en 1947, un reporter-photographe installé à Perpignan, Jean Ribière effectue un premier voyage en Aveyron. Il en rapporte quelques photos de danseurs de bourrée. Il y reviendra pendant plus de dix accompagné de sa femme, Micheline, journaliste, qui rédige les textes de leurs reportages. (…) Mais Jean Ribière a compris que ce monde qui vit devant son objectif dans ces années 1950 à 1960 est en train de disparaître. Alors il porte témoignage: il est accueilli dans les familles et peut assister aux travaux de la vie quotidienne. Sa femme et lui sont journalistes, donc ils notent aussi le nom des personnes qu’ils photographient.» (Marie-Claude Dupin-Valaison)

Photographe de renom actif dans les années 1940 à 1970, Jean Ribière avait créé sa propre agence et vendait ses reportages aux grands titres de presse de l’époque: L’Express, l’Aurore, Match, Keystone, etc. Il a séjourné à plusieurs reprises dans l’Aveyron, s’intéressant en particulier à la vie rurale et aux petits métiers. Sa fille, Hélène Tabès, gère aujourd’hui son œuvre.

Marie-Claude Dupin-Valaison
est Conservatrice en chef honoraire des musées de France à Perpignan. Conseillère scientifique et culturelle auprès d’instances et collectivités territoriales de Pyrénées-Orientales, elle est l’auteure de nombreux catalogues et articles sur les artistes de ce département.

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