Au sol camaïeux divers verts et marrons. Un rayon se pose. Mordoré. Rosy-Blue apparaît.

Amélie Giacomini, Laura Sellies
Au sol camaïeux divers verts et marrons. Un rayon se pose. Mordoré. Rosy-Blue apparaît.

Au sol camaïeux divers verts et marrons. Un rayon se pose. Mordoré. Rosy-Blue apparaît. est un projet polyphonique imaginé autour de quatre sculptures, deux danseuses, un ciel, une île et quelques arbres. Il travaille plusieurs médiums et se montre simultanément durant la Biennale de Dakar, en deux endroits différents: dans l’ancien hôtel Niani sur la corniche Ouest de Dakar et à La BF15 à Lyon.

En mars dernier Amélie Giacomini part vivre quatre mois à Dakar. «Elle tombe sur une auberge, l’Auberge aux coquillages. Les façades en sont recouvertes. L’intérieur est sombre, les pièces thématiques. Un homme s’approche, le lieu est un temple sacré, elle doit prier sur le grand baobab au centre de la cour. En réalité l’Auberge aux coquillages n’est pas un lieu de culte mais un ancien bordel. Le lieu est désaffecté.»

Un voyage entraine des rencontres qui entrainent une histoire et ses images, ses sculptures, ses mouvements, qui entrainent un autre voyage, à deux cette fois-ci.

Dans ce projet, «Rosy-Blue apparaît comme un maillage, de cultures, de récits, de disciplines. Rosy-Blue est une image filmique qui recompose le mouvement, c’est un perpétuel va-et-vient entre les disciplines, et donc, les acteurs qui la dessinent. Ses sculptures font émerger des mouvements et les mouvements s’enchevêtrent avec les formes. Le mouvement se filme, les matières, les paysages s’associent, à nouveau des récits et leurs sonorités. Rosy-Blue invente son espace, il fait partie de son corps, on ne la voit qu’une seule fois.»

Diplômées de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en 2014, Amélie Giacomini et Laura Sellies (nées en 1988 et 1989) travaillent ensemble depuis 2009. Elles ont produit leurs premières pièces communes à l’École nationale supérieure d’art de Nice (Villa Arson). Leur travail, inclassable, emprunte autant à l’installation qu’à la performance. Elles mettent en scène un paysage fragmenté dans lequel les couches de récit se superposent et s’activent au gré des sculptures et de leurs héroïnes. Elles ont eu l’occasion, notamment, de le présenter au Salon de Montrouge, aux Laboratoires d’Aubervilliers ainsi qu’au Palais de Tokyo (dans le cadre de l’exposition «All that fall»). C’est lors de leur résidence à la Villa Médicis qu’elles imaginent le projet Rosy-Blue, réalisé entre Dakar et Toubab Dialaw.

Performance
Mardi 31 mai 2016, 19h30-20h

Informations
11, quai de la Pêcherie
69001 Lyon