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Au pied de la lettre

Après l’exposition foisonnante, intitulée "Légende", curatée par Alexis Vaillant en 2008, "Au pied de la lettre" s’est construite comme un retour volontaire à un certain matérialisme, à une relecture rationnelle de la postmodernité et de l’art dit néo ou postconceptuel.

Information

Présentation
Judith Quentel, Guillaume Mansart, Jean-Marc Huitorel, Yoann Gourmel,…
Au pied de la lettre

« Je désire avoir le contrôle de la présentation dans l’exposition, je désire aussi trouver chaque fois un moyen de présentation en accord avec mes idées politiques du moment. […] J’ai une idée de la présentation de l’art et je cherche un nouveau moyen de présentation chaque fois.

Ce moyen de présentation relève de la mode, même s’il est une expression de la politique, une expression de la moralité. […] Mais la présentation n’est pas la pièce, n’est pas Le travail. Je ne vends pas une pièce avec son installation. » Laurence Weiner, entretien auec Jean-Marc Poinsot, in Beaux-arts Magazine, no65, février 1989, p 34-35.

« Légende » a fait date dans l’histoire complexe de l’exposition grâce à des oeuvres « qui testent l’artificialité du monde actuel en en offrant des visions intensifiées ». Concurremment à cette perception de l’Histoire dictée par des événements et doublée par l’impossibilité de traiter en temps réel les archives ou l’information tant elles abondent, l’exposition « Au pied de La lettre » a voulu objecter la réalité intangible du langage.

Pour ce faire, elle s’est adossée à la permanence d’un lieu commun, lui-même vaguement corollaire des conditions matérielles de réception de l’art d’aujourd’hui, fondant l’opposition entre un supposé conceptualisme muet et donc ennuyeux, et un mode purement perceptif, de l’ordre de l’image et donc fatalement immédiat ou glamour.

Dans ce contexte, malgré la difficulté et la nécessité de provoquer d’autres modalités de rencontre auec le public que celle de l’exposition, dans une situation où il convient de négocier en permanence auec la réalité physique et administrative alentour, la réponse des artistes s’est avérée irrésistible.

En décidant de placer l’exposition « sous le signe » de Lauwrence Weiner, il s’agit d’esquisser les contours d’une exposition où la littéralité réside dans l’indexation de l’image ou du sens produits par le texte, l’énoncé ou le discours.

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