Emmanuel Berry, Yves Guillot, Anne Péry, Bernard Plossu, François Poivret, Jean-Philippe Revedot, Bettina Rheims, Magdi Sénadji,…
Au-delà d’un visage, un portrait de Bernard Lamarche-Vadel
La question du portrait est centrale dans les textes critiques de Bernard Lamarche-Vadel consacrés aux photographes Philippe Bazin (pour son ouvrage Faces), Paul Facchetti «Allée des visages», Alice Springs, «Du visage à la tête»…
Elle l’est également dans son roman Sa vie, son oeuvre qu’il publie chez Gallimard en 1997 et qu’il décrit ainsi, lors d’un entretien avec Isabelle Rabineau: «Sa vie, son oeuvre, lorsque je l’écrivais, énonçait un portrait; souvent m’a hantée l’image du miroir à cinq feuilles, visible dans certaines salles de bains, qui permet une vision circulaire globale par multiplication de pans coupés. De même que la théorie du cubisme de Braque et Picasso logeait dans ma conscience en rédigeant le livre. Il m’a plu en effet, autour des portrait du docteur Marbach, d’inventer une théorie familiale du portrait, qui très certainement avoue sous les auspices de la fiction, une part de mon intuitive théorie esthétique.»
Bernard Lamarche-Vadel a non seulement par ses textes mais également par ses poses, mis en évidence le pouvoir qu’a la photographie de conserver l’empreinte, la trace d’un être qui n’est déjà plus là .
Selon lui tout photographe doit inscrire dans son dessein la question de la disparition du visible, «le seul vrai projet du monde actuel» énonce-t-il au journaliste Michel Guérin lors de la présentation de sa collection au printemps de Cahors en juin 1993.
En hommage à cet homme qui a pleinement oeuvré pour la reconnaissance du médium, l’artothèque de Vitré présente du 23 octobre au 19 décembre, un ensemble de portraits restituant de multiples facettes de cet artiste qui a également su jouer devant l’objectif.