Lieu
Laboratoires d’Aubervilliers
Présentation des ateliers
Antonio Ortega
Atelier du 22 août au 26 août 2005
«Je voudrais travailler comme une agence de presse. Nous allons réfléchir à ce que nous voulons offrir aux médias, puis nous établirons une liste des médias auxquels nous nous intéressons. Nous allons définir un contenu, et les stratégies pour garantir notre contrôle sur son message. Puis nous contacterons les médias. Toutes les décisions seront le fruit d’un consensus.»
«Le modèle à suivre est celui qui consiste à chercher l’espace dans les médias qui focalisera sur le message et non sur la forme. Ainsi, on ne cherchera pas à apparaître dans les pages culturelles, mais plutôt, par exemple, dans les pages politiques si le sujet que nous déterminerons concerne cette question. Un autre point à considérer est la perte de culpabilité dans l’usage de la démagogie. La démagogie est la forme la plus efficace pour transmettre une idée. Elle consiste à utiliser des métaphores simples et directes. Utilisons des messages démagogiques. Cherchons de l’espace dans les médias, construisons un propos précis, et laissons tomber «l’oevre ouverte». Soyons plus précis dans l’exposition des concepts. Générons l’information.»
Antonio Ortega (plasticien, né 1967, vit à Barcelone) se pose sans cesse la question de son rôle social et de son statut professionnel, de la place et de l’influence de l’art dans la société contemporaine. Avec ironie et pragmatisme, il réalise des ˛uvres et met en place des dispositifs de communication et de médiatisation qui mettent en question les soubassements économiques et sociaux de l’art comme sphère professionnelle spécialisée. Il a étudié à l’Université des Beaux-Arts de Barcelone et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, a collaboré à Biennale de Londres en 2000 et au programme Atelierstipendium Stadt Monchendladbach en 2002. Ses dernières expositions ont eu lieu à la Fondation Joan Miró de Barcelone, à l’Abteiberg Museum (Monchengladbach), au Showroom (Londres) et au Palais de Tokyo (Paris). Il est également responsable du service culturel du Centre d’Art Santa Mònica (Barcelone).
Atelier partiellement en anglais
Loï;c Touzé
Atelier du 22 août au 26 août 2005
«Je propose un atelier d’écriture critique à partir de lectures d’oeuvres chorégraphiques contemporaines. Pratiquer quotidiennement l’écriture pendant une semaine. Distinguer l’analyse du commentaire, de la description ou de la divagation. Inventer une langue adaptée à ce que l’on perçoit d’un mouvement dansé, du contexte dans lequel il se donne, de l’histoire auquel il s’adosse. Ecrire non pas «sur», mais à partir de la danse.
Ne pas recouvrir par l’énoncé ce qui échappe à la compréhension, ne pas tenter de résoudre. Créer des prolongements, des extensions, des hypothèses. Discerner dans les oeuvres ce qui mobilise l’imaginaire de ce qui l’oppresse. Oser livrer un point de vue, une contradiction, une idiotie. Travailler sans a priori, sans savoir-faire, sans spécialisation. Laisser le langage frayer, observer ce qu’il invente.
Lire collectivement ce qui est publié aujourd’hui dans la presse et repérer les discours dominants, ce qu’ils construisent comme récits, comme gestes, comme corps. Affiner un point de vue, sans en exclure d’autres.
Tous les jours, le travail débutera par un atelier de pratique corporelle de deux heures.»
Loï;c Touzé est né en 1964. Danseur et chorégraphe, il vit à Rennes. En 1992, il fonde la compagnie 391 qu’il co-dirige aujourd’hui avec Latifa Laâbissi. En mars 2000, il organise avec Larys Frogier, directeur du Centre d’art contemporain La Criée, la manifestation Déplacer, pièces, danses et performances. Il fait partie de la direction collégiale des Laboratoires depuis mars 2001. Il est également membre de l’association Aéroport International. Ses dernières pièces réalisées sont Morceau, Love et Élucidation.
Eszter Salamon
Atelier du 29 août au 02 septembre 2005
Exchange
«J’invite chaque participant à proposer un atelier de 2 heures pendant la semaine afin de favoriser le partage des différentes formes de savoirs à l’intérieur d’un groupe. Comment formuler et traduire notre expérience de façon à la partager et la communiquer aux autres ? Quel type de processus d’apprentissage et d’appropriation cela propose-t-il ? Il s’agit de créer pendant une semaine une sorte de circulation, de mise en commun et de «dé-hiérarchisation» des formes de savoirs où chacun peut faire l’expérience de rôles différents.
Ce mode d’échange demande une certaine disponibilité et questionne l’investissement, les attentes de chacun à l’intérieur d’un cadre, nommé «atelier».»
Après une formation de danse classique à l’Académie Nationale de Danse de Budapest, Eszter Salamon collabore à partir de 1992 en France avec les chorégraphes Sidonie Rochon, Mathilde Monnier, François Verret. En 2000, elle crée le duo Où sont les femmes avec Brenda Edwards pour l’évé-nement «Potlatch Dérives» (Festival Montpellier Danse 2000). En 2001, elle crée le solo What a Body You Have, Honey à Erlangen. Dans le cadre du «Vif du Sujet», elle collabore avec Xavier Le Roy et présente Giszelle au Festival d’Avignon en 2001. En octobre 2002 elle présente, en collaboration avec Herman Diephuis et Simone Verde, Répétition publique d’un travail en cours au Centre Chorégraphique National de Montpellier dans le cadre des «Hors Séries». En décembre 2002 elle crée Woman Inc. avec dix-huit femmes âgées de 7 à 74 ans à la Comédie de Clermont-Ferrand. En avril 2004 Eszter Salamon crée «Reproduction» à Podewil-Berlin où elle est artiste en résiden ce. Elle est lauréate de la bourse Villa Medicis Hors-les-murs.
Jan Peters
Atelier du 29 août au 02 septembre 2005
Le Je-film . (A picture a day keeps the doctor away)
«Depuis 1990, je suis moi-même le sujet de mes oeuvres. Dans mes films, on peut souvent me voir à l’image en train de parler sans arrêt, racontant des histoires personnelles comme une chronique de la vie quotidienne. C’est certainement la raison pour laquelle mes films ont très vite été qualifiés de «journaux filmés». Entre temps, j’ai remarqué que beaucoup de cinéastes procédaient de la même manière, s’inspirant de leur propre expérience, prenant la figure de l’artiste comme sujet en parlant à la première personne. Si les résultats sont évidement très divers, j’ai observé un phénomène identique dans presque tous ces films : la plupart du temps, les auteurs utilisent le «je» pour parler du «nous».
L’atelier consistera à étudier plusieurs exemples de films autobiographiques avant de passer à la production d’un «Je-film», réalisé en collectif (en constituant parmi les participants une équipe d’auteurs, de réalisateurs et de monteurs). Pour la production de ce film, tous les formats vidéo sont permis : caméra de téléphone portable, super-8, caméra photos digitales, etc. »
Jan Peters né en 1967 à Hanovre (Allemagne) est cinéaste. Il a étudié à l’École des Beaux-Arts de Hambourg. Il vit et travaille à Hambourg et Paris. Il a déjà réalisé plusieurs courts, moyens et longs-métrages en format 8mm, 16mm et supports numériques. Son maniement de la pellicule qu’il surexpose, sous-expose ou encore gratte volontiers, utilise un panel varié de techniques expérimentales. En s’inspirant de son ordinaire, le cinéaste s’engage dans des enquêtes le plus souvent absurdes au travers desquelles il s’autorise de multiples associations. De cette avalanche de paroles et d’images, il produit des films montés sur le principe du cut-up, oscillant constamment entre tragédie et comédie, documentaire et fiction. Chez Jan Peters, le film est toujours en création et en devenir.
Organisation
du 22 au 26 août: au choix
Atelier 1 : Antonio Ortega
Atelier 2 : Loï;c Touzé
du 29 août au 02 septembre : au choix
Atelier 1 : Eszter Salamon
Atelier 2 : Jan Peters
Chaque atelier est autonome. Néanmoins nous invitons vivement les participants intéressés à s’inscrire à deux ateliers consécutifs.
Chaque atelier comptera environ 10 participants. Aucun n’exige de compétence technique particulière qui serait liée au travail de l’artiste invité à mener l’atelier.
Tarifs
Les ateliers sont gratuits.
L’hébergement n’est pas pris en charge par les organisateurs.
Le repas de midi demande une participation de 5 euros par personne.
Conditions d’inscription
Adresser aux Laboratoires d’Aubervilliers :
– Une lettre d’intention mentionnant le(s) atelier(s) choisi(s) et votre parcours
– Un CV détaillé
– Tout document que vous jugerez utile pour présenter votre travail et vos projets en cours
– Vos coordonnées complètes (dont, si possible, te. Portable, e-mail…)
Dossier à envoyer avant le 17 juin 2005.
Infos pratiques
> Lieu
Laboratoires d’Aubervilliers
41, rue Lecuyer. 93300 Aubervilliers
M° Aubervilliers – Pantin-Quatre-Chemins
> Date
Dossier à envoyer avant le 17 juin 2005.
> Contact
T. 01 53 56 15 90
info@leslaboratoires.org
www.leslaboratoires.org
> Entrée libre