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Asco: No Movies

26 Juin - 05 Oct 2014
Vernissage le 26 Juin 2014

Asco est le nom d'un collectif d’artistes chicanos actif dans les années 1970-1980. Combinant art et politique, leurs actions et performances étaient créées en réaction aux troubles sociaux et aux émeutes raciales de l’époque à Los Angeles. Récemment réhabilité, leur travail a trouvé un nouvel écho auprès des jeunes générations d’artistes.

Asco
Asco: No Movies

Asco — qui signifie dégoût ou nausée en espagnol — est le nom d’un important collectif d’artistes chicanos (première génération d’Américano-mexicains), actif dans les années 1970-1980 dans les rues d’East Los Angeles, auteur de performances, photographies, films et peintures, en marge de la scène artistique de Los Angeles.

Extravagants à outrance, vêtus de costumes chinés ou fabriqués par leurs soins, les membres d’Asco mettaient en scène des performances provocantes qu’ils immortalisaient sous formes de photographies intitulées «No Movies». Ce simple énoncé paradoxal plaçait leur action dans la catégorie des films conceptuels — une narration éphémère assimilée à une affiche ou un photogramme de film hollywoodien, dans lesquels les membres d’Asco devenaient de pseudo «stars du barrio».
Leurs actions et performances étaient créées en réaction aux troubles sociaux et aux émeutes raciales de l’époque à Los Angeles. Leurs tableaux investissaient souvent les lieux d’incidents importants dans les jours qui suivaient l’événement sans que l’imagerie et le style de la performance y fassent directement référence. Si Asco appartenait à une contre-culture politique chicano, son esthétique adoptait une toute autre ligne. De fait, ce mélange d’art et de politique combiné à l’héritage chicano et à la pop, le punk et la mode de l’époque est unique.

Le collectif a récemment été réhabilité au sein de l’histoire de la création artistique de Los Angeles et ses œuvres ont trouvé un nouvel écho auprès des jeunes générations d’artistes intéressés par la performativité, les fictions médiatiques et l’activisme politique.

C’est en 2012 à Los Angeles, dans le cadre de «Pacific Standard Time», un événement protéiforme organisé par le Getty (expositions, performances, manifestations diverses et édition de livres) et qui retrace l’histoire et l’influence des arts visuels à Los Angeles dans la seconde moitié du XXe siècle, que la première exposition monographique consacrée à Asco («Asco: Elite of the Obscure») a eu lieu. Cette exposition, saluée par la critique et conçue à partir d’une thèse de doctorat sur Asco, présentait une chronologie des activités du collectif à travers archives et Å“uvres, ainsi qu’une publication exhaustive.
L’exposition du CAPC insiste sur l’importance du travail en regard de la performance et de l’art interdisciplinaire du XXe siècle. D’une impressionnante érudition, l’exposition «Asco» du LACMA était essentiellement concentrée sur la photographie. Dans le but de rendre compte des dimensions performatives, physiques et contextuelles de l’Å“uvre, l’exposition du CAPC prend le parti de s’intéresser aussi aux costumes, films et installations.

L’exposition «Asco: no movies» est co-produite par Nottingham Contemporary, De Appel à Amsterdam et le CAPC musée d’art contemporain à Bordeaux. Conçue par Irene Aristizabal et Alex Farquharson, elle s’appuie sur la récente rétrospective «Asco: Elite of the Obscure» organisée par Rita Gonzalez et C.Ondine Chavoya au Los Angeles County Museum of Art et Williams College Museum of Art.

 

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