Présentation
Directrice de la rédaction : Catherine Millet
artpress n° 345
Extraits de «Le sacré au travail», par Catherine Francblin
«Au début de l’exposition Traces du sacré se trouve une installation sonore de Christian Boltanski permettant d’entendre la voix synthétique de l’horloge parlante (2003). Rappel du temps qui s’écoule inexorablement. Entrée dans la question du sacré par l’angoisse de la mort — notre mort. On sait à quel point l’œuvre de Boltanski est hantée par le cadavre. « Les images de cadavres, confie-t-il, sont comme des images érotiques, et sans doute pires que des images érotiques ».
Introduite par cette référence au temps et à la mort, l’exposition semble affirmer d’emblée l’absence de Dieu. Ainsi s’expliqueraient ces « traces » évoquées par l’intitulé. Dieu ayant déserté, ne resteraient que les traces de son passage. Du sacré sans Dieu (pour Boltanski, c’est l’homme qui est sacré), telle est la première approche que l’on peut avoir de ce thème et de ce moi ambigu de « sacré » qui recouvre de nombreux sens différents, comme en témoigne la disparité des œuvres et des positions adoptées par les artistes présents dans l’exposition.»
Pour en savoir plus, voir le site d’artpress.