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Artpress hors série : Censures

Alors que des éditeurs sont encore condamnés pour « outrage aux bonnes mœurs », Artpress envisage la question de la censure, passée et contemporaine. Ecrivains, artistes, cinéastes, autant d’histoires individuelles, dont les œuvres censurées sont exemplaires de l’hypocrisie d’une société moralisatrice et castratrice.

— Directrice de la rédaction : Catherine Millet
— Éditeur : Artpress, Paris
— Parution : juin 2003
— Format : 28,50 x 22 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs
— Pages : 95
— Langue : français
— ISSN : 0245 567
— Prix : 9 €

Préface : de Socrate à Rushdie
par Jacques Henric (extrait, p. 5)

Ce numéro d’Artpress n’a pas l’ambition de rendre compte exhaustivement de toutes les formes de répressions et de censures dont ont été victimes écrivains et artistes. Il s’attache plutôt à montrer, à travers divers cas et témoignages (dont celui, ancien, rapporté par Olivier Renault, de Crébillon, en même temps auteur libertin et censeur du Roi, ou celui, actuel, d’Emmanuel Pierrat, à la fois écrivain et avocat) que n’existe pas la Censure avec un grand C, mais des censures, multiformes, explicites ou déguisées, officielles ou officieuses, qui vont de la censure juridique ou administrative (Bernard Joubert nous en brosse l’impressionnant panorama pour ces cinquante dernières années), en passant par les procès à répétition intentés par les associations familiales, par les censures dues aux familles et aux ayants droit des écrivains (la liste serait longue si on les recensait) à la censure économique (la « marchandisation » du livre) et à diverses formes d’autocensure.

(Texte publié avec l’aimable autorisation d’Artpress)

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