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Artemisia (1593-1654). Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre

Artemisia, fille d’Orazio Gentileschi, s’impose à l’aube du XVIIe siècle en Italie comme une femme forte et libre menant sa carrière de peintre de main de maître. Adulée de ses contemporains pour sa maîtrise des couleurs, ce catalogue rend hommage à ce destin exceptionnel, ainsi qu’aux toiles vibrantes de l’artiste.

Information

Présentation
Roberto Contini, Francesco Solinas, Mina Gregori, Rodolfo Maffeis, Alexandra Lapierre, Alain Tapié, Renato Ruotolo, Maria Pia Pettinau-Vescina, Roberto Paolo Ciardi, Judith W. Mann
Artemisia (1593-1654). Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre

Elle est née Artemisia Gentileschi, fille d’Orazio Gentileschi, l’un des plus grands peintres de la Rome baroque. À l’aube du XVIIe siècle en Italie, quand les femmes étaient mineures à vie, quand elles appartenaient à leur père, à leur mari, à leurs frères ou à leurs fils, Artemisia a brisé toutes les lois de la société en n’appartenant qu’à son art. En quête de sa propre gloire et de sa liberté, elle a travaillé pour des princes et des cardinaux, elle a gagné sa vie à la force de son pinceau, et construit son œuvre, inlassablement.

Par son talent et sa force créatrice, elle est devenue l’un des peintres les plus célèbres de son époque, l’une des plus grandes artistes de tous les temps.
Le drame de sa vie personnelle, le viol qu’elle a subi dans sa jeunesse, et le retentissant procès que son père intentera par la suite à son agresseur, l’artiste Agostino Tassi, ont profondément marqué sa vie et sa carrière. Ce scandale a contribué à occulter son génie. À l’instar de Caravage, il a fallu attendre plus de trois siècles pour qu’elle soit de nouveau reconnue et universellement appréciée.

L’exposition du musée Maillol sera la première consacrée à l’artiste en France. Retraçant les étapes principales des sa carrière artistique, elle nous permettra de comprendre les évolutions de son art; les débuts romains aux côtés de son père Orazio; les années florentines (1612-1620) sous la protection du grand duc de Médicis et l’amitié de Galilée (elle sera la première femme admise à l’Accademia del Disegno); le retour à Rome (1621-1630) où elle s’affirme comme chef de file des peintres caravagesques, amie des grands maîtres tels que Simon Vouet et Massimo Stanzione, et reconnue par les plus grands collectionneurs européens; et enfin l’époque napolitaine (1630-1654) qui verra son apothéose, où elle dirige son atelier et forme les grands tels Cavallino, Spardaro ou Guarino.

SOMMAIRE

— Heic Artimisia. Magnificence de la peinture, d’une femme
— Je viens d’un monde où le poignard, le poison et le pinceau se rencontrent dans les mêmes mains
— Rome (1608-1612). Artemisia, Orazio et les caravagesques
— Florence (1613-1620). Une jeune femme en colère: les années florentines d’Artemisia Gentileschi
— Rome (1620-1627). Le retour
— Naples (1630-1654). «Ce qu’une femme sait faire»
— Artemisia Gentileschi et les héroïnes
— Les Lomi-Gentileschi. Une famille d’artistes de la Toscane à la scène internationale
— Commanditaires et collectionneurs de tableaux à Naples au temps d’Artemisia
— Avec les yeux d’Artemisia. Les vêtements

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