Communiqué de presse
Gerry Schum
Art, télévision et vidéo : Utopie d’hier, enjeux pour demain ?
«Ready to Shoot : Fernsehgalerie Gerry Schum (galerie télévisuelle) / videogalerie Schum» est la première présentation exhaustive de l’œuvre de Gerry Schum, un des projet les plus ambitieux de la fin des années 1960 et du début des années 1970.
En créant la galerie télévisuelle puis la videogalerie, Gerry Schum cherchait à exploiter la télévision, médium de masse, à des fins artistiques, et à rendre ainsi l’art accessible à un large public. En étroite collaboration avec de nombreux artistes émergents de son époque, issus de l’art conceptuel, du Land Art et de l’Arte Povera, il conçut des films et des vidéos, non pas comme documentaires mais comme œuvres d’art : Giovanni Anselmo, Keith Arnatt, John Baldessari, Joseph Beuys, Alighiero Boetti, Marinus Boezem, Stanley Brouwn, Daniel Buren, Pierpaolo Calzolari, Jan Dibbets, Gino de Dominicis, Ger van Elk, Barry Flanagan, Hamish Fulton, Gilbert & George, Michael Heizer, Wolf Knoebel, Gary Kuehn, Richard Long, Walter De Maria, Mario Merz, Dennis Oppenheim, Klaus Rinke, Ulrich Rückriem, Reiner Ruthenbeck, Richard Serra, Robert Smithson, Keith Sonnier, Franz Erhard Walther, Lawrence Weiner et Gilberto Zorio. Cette exposition a été conçue à la Kunsthalle Düsseldorf et y a été d’abord présentée.
Sont proposées parallèlement des positions contemporaines :
David Robbins, très présent sur la scène artistique des années 1980 aux U.S.A., a développé, depuis douze ans, «Ice Cream Social» : il s’agit pour lui de produire une émission grand public avec l’idée d’inventer une communauté. Au cœur de ce travail protéiforme (installations, peintures, dessins, textes critiques, romans) s’inscrit un projet pilote, commande de la chaîne de télévision Sundance, montré ici pour la première fois.
Olivier Bardin conçoit des dispositifs et des vidéos emprunts de la stratégie et du modèle télévisuels. Il présente ici «Télévisions», un montage de différents projets réalisés entre 1991 et aujourd’hui. Son travail, qui utilise le plateau d’enregistrement, explore les mises en scène de l’émission et la confrontation avec les spectateurs. Il invite à une réflexion autour des protocoles de construction de l’image —image de soi, image télévisuelle— et de sa réception.