Cozette de Charmoy, Frydman, Sandra Heinz, Jean-Claude Loubières, Elbio Mazet, Louis Roquin, Robert Schwarz, Johannes Strugalla, Ode Bertrand, Carlos Cruz-Diez, Hansjörg Glattfelder, Gottfried Honneger, Julije Knifer, Marta Pan, Vera Molnar, François Morellet, Aurélie Nemours, Vera Röhm, Marie-Thérèse Vacossin, Shizuko Yoshikawa, Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps, Jim Dine,Marie-Ange Guilleminot, Bertrand Lavier, Frédérique Loutz, William MacKendree, Jean-François Maurige, Stéphane Pencréac’h, Djamel Tatah
Art en édition
Carte Blanche aux ateliers d’art imprimé: Despalles, Fanal et Michael Woolworth.
Depuis longtemps, des techniques ont été créées afin d’imprimer et de reproduire des images. Les utilisations et les fins qui résultent de ce procédé sont variées. Dans son livre intitulé L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, le philosophe Walter Benjamin parle surtout de la photographie, du cinéma et de la reproduction faite à partir d’une Å“uvre d’art originale. Dans cet ouvrage, il n’est cependant pas du tout question d’aborder les Å“uvres d’art conçues dès le départ pour être multipliées.
Que se passe-t-il lorsque des œuvres d’art sont réalisées dans cette perspective? Y aurait-il une différence de perception entre une œuvre d’art «unique» et celle «multipliée»? Quelles sont les notions qui interviennent lorsque nous nous confrontons à cette pratique «qui revendique un accès à l’art, une contemplation et une économie particulières, souvent écartée par l’élaboration d’une histoire de l’art écrite au regard d’une conception de l’œuvre comme objet rare et unique» (Sylvie Boulanger, dans dépliant du Centre National de l’Estampe et de l’Art Imprimé, Cneai, Chatou).
Afin de réfléchir sur ces questions et d’en proposer d’autres, nous avons réuni dans cette exposition des œuvres provenant de trois ateliers consacrés à l’art imprimé. Actifs dans ce domaine, ces ateliers explorent singulièrement ce terrain très vaste pour la création. L’ensemble des œuvres permettra ainsi non seulement de constater le foisonnement qui découle de ce type de production, mais aussi de retrouver, ou de découvrir, les univers propres à chaque artiste présenté.