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Art Basel. Daniel Templon

Interview
Par Pierre-Evariste Douaire

Racontez-nous votre première fois à Bâle.
Daniel Templon. Cela remonte à plus de trente ans. L’atmosphère était différente. Il y avait moins de galeries, moins de visiteurs et moins de ventes, mais l’ambiance était extrêmement sympathique.

Par rapport à l’édition précédente avez-vous noté des changements?
Daniel Templon. A part le nombre de visiteurs en augmentation, que j’estime à 10%, il n’y a pas de changements notables. La qualité est la même. Comme les galeries veulent revenir l’année suivante, elles s’emploient à être irréprochables. Le niveau reste très élevé. Un mauvais accrochage par exemple peut remettre en question la présence d’une galerie.

Vous avez changé votre stand?
Daniel Templon. Non, quand un accrochage est harmonieux il faut le laisser tel quel.

L’actualité conjuguée de Cassel, Venise et Münster a-t-elle une influence sur la foire?
Daniel Templon. Je vous rapporte cette formule que je répète à loisir, je ne sais plus si elle est de moi ou d’un autre. Elle est excellente. La Biennale est tellement décevante que, pour moi, la foire est à Venise et que les œuvres sont ici à Bâle.

Que reprochez-vous à Venise?
Daniel Templon. La qualité des pavillons nationaux est insuffisante ainsi que la majorité des œuvres exposées.

La foire de Bâle représente quel chiffre d’affaire pour votre galerie?
Daniel Templon. Une part non négligeable.

Vous le chiffrez à quel niveau?
Daniel Templon. A 10 %.

Ah bon ! ce n’est pas plus?
Daniel Templon. C’est variable. Cela dépend. Mais 10% ce n’est pas négligeable pour cinq jours de présence.

Je pensais que c’était plus. Emmanuel Perrotin me confiait qu’il réalisait 30% du chiffre d’affaire de sa galerie parisienne ici, le pourcentage montait à 50% pour celle de Miami.
Daniel Templon. Vous êtes en train de me dire qu’il ne vend pas grand chose à Miami?

Vend-on ici plus de grosses pièces qu’ailleurs?
Daniel Templon. Tout à fait. Vous rencontrez cinquante fois plus de grands collectionneurs ici qu’à Paris. Ce type de clientèle ne se déplace pas spécialement pour aller à Paris.

Pour finir, quel est votre sentiment sur la foire?
Daniel Templon. Je suis toujours intéressé par le regard que l’on porte sur l’art français. Pour l’instant la curiosité n’est pas très élevée, mais la situation s’améliore, c’est encourageant.

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