L’exposition « Manufacturing Nature / Naturalizing The Synthetic » au Frac des Pays de la Loire, à Carquefou, présente les œuvres de six artistes roumains autour des notions de nature et de culture.
Manufacturing Nature / Naturalizing The Synthetic : les XXXIIe Ateliers internationaux du Frac des Pays de la Loire
L’exposition « Manufacturing Nature / Naturalizing The Synthetic » conclut les XXXIIe Ateliers internationaux du Frac des Pays de la Loire, une édition qui s’inscrit dans le cadre de l’année France-Roumanie 2019. Ce sont donc six artistes roumains, Anca Benera, Arnold Estefan, Nona Inescu, Olivia Mihălțianu, Alex Mirutziu et Vlad Nancă que le Frac a invités à participer, autour de la commissaire d’exposition Diana Marincu, à cette nouvelle résidence de deux mois, de septembre à novembre 2018.
Comme le suggère le titre « Manufacturing Nature / Naturalizing The Synthetic », la résidence et l’exposition qui en découle ont pour axe directeur une réflexion autour de nouveaux paradigmes permettant de comprendre et d’articuler les notions de nature et de culture, de corps et de technologie ou encore de politique et de paysage. La vidéo de Nona Inescu se penche sur un effacement des frontières entre les corps et l’environnement, à travers un anthropomorphisme géologique : les concrétions minérales, pierres en croissance qui portent des milliers d’années de mémoire sont associées par l’artiste à des parties du corps humain. Ainsi se crée une relation empathique et affectueuse entre la chair et la pierre.
Benera, Estefan, Inescu, Mihà ltianu, Mirutziu, Nancà , six artistes roumains à l’honneur
L’installation Cutting The Coat According To The Cloth d’Olivia Mihălțianu se concentre sur une autre analogie : celle entre le greffage et le phénomène génétique de l’épissage. Pour cela, l’artiste montre des similitudes entre la manipulation des plantes et le montage filmique, deux processus fondés sur l’assemblage physique de deux matières. L’œuvre intitulée The Last Land d’Anca Benera et Arnold Estefan porte notre attention sur la transformation de la nature qui remodèle le paysage mondial. En mêlant des faits et des fictions sous la forme d’un atlas post-naturel, le duo tente d’expliquer l’histoire récente à travers des événements sociaux, économiques et politiques.