L’exposition « Les conversions de l’eau » à la galerie AL/MA, à Montpellier, présente des sculptures d’Arnaud Vasseux qui résultent du processus de pétrification.
« Les conversions de l’eau » : des sculptures résultant de la pétrification
Le titre de l’exposition, « Les conversions de l’eau » et la photographie choisie pour orner son carton d’invitation, un cliché intitulé Archive (Mémoires matérielles) pris il y a quarante ans par Arnaud Vasseux et qui montre l’intérieur d’une grotte emplie de stalactites et stalagmites, pointent tous deux le sujet central de ses derniers travaux : la lente transformation de l’eau en roche. Ce sont en effet des sculptures résultant d’un processus géologique naturel, la cristallisation dans les fontaines pétrifiantes de Saint-Nectaire qu’a commencé récemment à produire l’artiste.
L’exposition poursuit les recherches entreprises par Arnaud Vasseux à la suite d’une résidence sur le mont Lozère en présentant un ensemble de concrétions calcaires issues du dispositif des fontaines pétrifiantes. Ces œuvres s’inscrivent dans une démarche qui fait de la sculpture une des modalités du faire parmi d’autres et qui favorise l’acte créatif dans lequel une place est laissée à l’incertitude, au hasard ou à la nature.
La pratique d’Arnaud Vasseux laisse une place à l’incertitude
La pratique d’Arnaud Vasseux s’est construite autour des notions de matériau, de surface, de geste, de contact, d’écart et d’empreinte. Son enjeu est de mettre en lumière le processus de production de la forme et de la trace, que ce soit en volume ou en dessin. Abordant divers matériaux comme le plâtre, le verre et la résine, elle se développe de façon protéiforme.
Les sculptures comme Marqueurs (Pétrification), qui associe bois et concrétion calcaire, Orgue (Empreinte durée) et Creux (Empreinte durée), formes taillées dans le calcaire, explorent à la fois le processus de pétrification, qui est indépendant de l’intervention de l’artiste, et l’effet du temps qui détermine la forme de l’œuvre.
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