ART | EXPO

L’exposition « Collectionner, le désir inachevé » au musée des Beaux-Arts d’Angers offre une vitrine à des collections privées de la région, révélant des choix et des lectures personnels des œuvres d’art contemporain, parmi lesquelles se distinguent des tableaux d’Hans Hartung, Olivier Debré et Francis Picabia, des sculptures, installations et objets de Philippe Mayaux, Marcel Duchamp et Wim Delvoye des photographies de Philippe Ramette et Nge Lay ou encore des sérigraphies et dessins.

« Collectionner, le désir inachevé » : les collections particulières, des regards singuliers sur l’art contemporain

L’exposition réunit en cinq parties des collections particulières, comme autant de regards particuliers posés sur l’art contemporain et comme autant de façon de s’engager dans celui-ci. On découvre ainsi cinq ensemble d’œuvres structurés par des lignes directrices correspondant à des périodes précises, à des mouvements, des artistes ou des médiums. Au-delà des goûts personnels, chaque collection propose une vision des œuvres qui diffère de celle habituellement portée par les institutions.

Le parcours s’ouvre avec une douzaine de collections réunies au sein de l’association PACA, dédiée à la peinture abstraite et gestuelle, lyrique ou expressionniste, d’après-guerre. Les peintures de Robert Combas, Olivier Debré, Hans Hartung, Bengt Lindström, les sculptures de Parvine Curie et François Stahly ou encore les réalisations numériques de Vera Molnar, témoignent d’une collection aux multiples facettes nourrie par la spontanéité, le geste, et le travail de la matière.

De Marcel Duchamp, Francis Picabia et Jean Tinguely à Sol Lewitt, Yann Sérandour et Valérie Belin

La collection Philippe Méaille que l’on découvre ensuite est entièrement consacrée au collectif Art & Language. Créé à la fin des années 1960 en Angleterre, celui-ci est guidé par un questionnement sur le statut et les limites de l’œuvre et par une analyse critique des rapports entre l’art, la société et la politique. La collection constituée par Iola Lenzi et Jean-Louis Morisot est quant à elle centrée sur l’art contemporain d’Asie du Sud-Est, et éclaire donc des œuvres d’artistes pour la plupart inconnus en France, qui relèvent de médiums très variés : la série photographique The Relevancy of Restricted Things de Nge Lay, les sculptures Amazon de Vu Dan Tan et The Postmodernist (III) de Mella Jaarsma ou l’installation Scandals de Joséphine Turalba.

La collection Alain Le Provost regroupe des œuvres proches des esthétiques minimale et conceptuelle et se place sous la figure tutélaire de Marcel Duchamp. Les créations de ce dernier y côtoient des œuvres de Christophe Cuzin, Yann Sérandour et Étienne Bossut qui lui rendent hommage mais aussi des peintures de Francis Picabia, des sculptures de Sol Lewitt, des installations de Sylvie Fleury et des photographies de Valérie Belin. Enfin, la collection qui clôt le parcours, dont le propriétaire souhaite rester anonyme, est composée d’œuvres majeures du mouvement du nouveau réalisme.

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