Jephthé Carmil, Maïa Hawad, Pauline Vermeren
Archives en écho: Repenser les mémoires et les imaginaires des indépendances coloniales. Séance 2/3: Indépendances en question: une ellipse au sein des sciences humaines et sociales?
Ce séminaire est proposé par le groupe de recherche Le nœud du monde: politique du corps (post)colonial, avec Jephthé Carmil (doctorant en sociologie à l’Université Paris 7 – Paris Diderot et aux Beaux-arts de Nantes), Maïa Hawad (doctorante en philosophie politique à l’Université Paris 7 – Paris Diderot et en anthropologie à l’EHESS) et Pauline Vermeren (docteure en philosophie politique et chercheure affiliée au Laboratoire de changement social et politique (LCSP) de l’université Paris 7-Diderot).
A travers Independence Day 1934-1975, l’artiste Maryam Jafri nous invite à questionner les mémoires produites par une série d’archives photographiques immortalisant les journées d’Indépendance d’anciennes colonies d’Afrique et d’Asie.
Que nous dit cette iconographie sur les rituels qui mettent en scène le passage d’un pouvoir à un autre, c’est-à -dire d’un état de domination à celui dit d’indépendance? Comment parle-t-elle du colonial et du postcolonial alors en devenir? Quel dialogue produit-elle avec les situations postcoloniales contemporaines et leurs récits actuels?
Au caractère prolixe de ces récits d’archives répond un certain «mutisme» des sciences humaines et sociales sur les indépendances, souvent réduites, comme l’analyse l’historien Frederick Cooper, à de «simples arrières-plans historiques».
Cette deuxième session explorera le motif de la transition et de la frontière en philosophie politique et interrogera les processus d’acquisition de souveraineté ainsi que les différentes formes de citoyenneté en jeu à l’heure du passage dans l’ère postcoloniale.