— Éditeurs : Adam Biro, Paris / Grasset, Paris
— Année : 2003
— Format : 18 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 126
— Langue : français
— ISBN : 2-87660-382-9
— Prix : 30 €
Présentation
Avec Marcel Duchamp le beau est mort — comme Dieu dont il était l’un des noms. Après ce décès, l’art devient polymorphe. Pour le meilleur et pour le pire. Refusant l’enfermement dans la question piège de notre époque — pour ou contre l’art contemporain ? —, Michel Onfray se livre à un examen critique des productions d’aujourd’hui dans lequel il récuse ce qui relève du nihilisme de notre époque, puis célèbre les occasions de son dépassement. D’où une cartographie de ce nihilisme que caractérisent la haine du réel, la substitution de la recherche à la trouvaille, l’égotisme autiste, la fétichisation de la marchandise, la religion de l’objet trivial, le goût du kitsch et la passion thanatophilique.
Afin de dépasser ce tropisme pour les passions mauvaises, Michel Onfray propose une esthétique cynique, au sens de Diogène. Elle suppose, en remède : un retour à l’immanence, la déchristianisation de la chair, l’usage d’une méthode ironique, la promotion d’un corps faustien, une volonté de communiquer, la restauration de la valeur intellectuelle critique et la promotion d’une épiphanie du sublime.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Adam Biro)
L’auteur
Michel Onfray, né en 1959, a été professeur de philosophie démissionnaire en 2002 pour créer l’université populaire de Caen. Il est l’auteur de nombreux livres dans lesquels il élabore une théorie hédoniste.