L’exposition « Vendange tardive 2017 » à l’Abbaye Saint-André, centre d’art contemporain de Meymac, présente les œuvres des résidents de l’été 2017 de Chamalot-Résidence d’artistes : les peintres Johan Larnouhet, Antoine Carbonne, Benoît Géhanne, Aurore Pallet et Jérémy Liron.
« Vendange tardive 2017 » : l’exposition des peintres de Chamalot-Résidence d’artistes
Chamalot-Résidence d’artistes a pour caractéristique de n’accueillir que des peintres, en binôme pendant un mois, une période qui permet aux artistes de se libérer des obligations de la vie quotidienne et un lieu, un vaste atelier, qui leur permet d’aborder des formats qu’ils ne peuvent pas forcément explorer d’ordinaire. Cette année, Johan Larnouhet et Antoine Carbonne furent accueillis en juin, Benoît Géhanne en juillet, et Aurore Pallet et Jérémy Liron en août.
Les tableaux d’Antoine Carbonne se déploient tel un panorama du monde contemporain teinté de nostalgie et d’onirisme. Dans un style coloré, entre surréalisme et naïveté, il traduit le mouvement incessant du monde moderne et documente les paysages naturels et urbains qui le composent, tout en les peuplant de personnages comme privés de repères et de buts.
La peinture d’Antoine Carbonne, Aurore Pallet et Jérémy Liron témoigne d’un regard singulier porté sur le monde
Chez Aurore Pallet, le paysage devient l’espace de projection de nos images mentales. Ses peintures s’inspirent de tableaux de la Renaissance dans lesquels divers signes comme des oiseaux ou des nuages sont les annonciateurs d’un mystérieux événement à venir. Faites de tonalités sourdes ou au contraire phosphorescentes, de zones d’ombre et de superpositions, les images semblent capter des instants où tout peut basculer, se transformer. Tracées dans un style incertain, elles sont troubles comme les rêves et les intuitions…
La peinture de Jérémy Liron, concentrée sur l’architecture moderne, résulte également d’un regard singulier porté sur le monde : elle met justement en évidence le caractère partiel de notre vision, cette fragmentation sur laquelle repose l’art pictural. Ses vues de façades d’immeubles témoignent d’une construction du réel : déployant à l’infini pans de murs et volumes cubiques sur des ciels d’un bleu uniforme, elles trahissent une volonté de perception synthétique.