Max Armengaud
Antichambre – voir et pouvoir avec détails
Le Château d’Eau présente « Antichambre – voir et pouvoir, avec détails » du photographe français Max Armengaud. Cette exposition est l’aboutissement d’un travail de dévoilement d’institutions célèbres en France et en Europe qu’il poursuit depuis 1986. Les images présentées, qui ont fait l’objet d’un ouvrage éponyme publié aux Editions Analogues, révèlent l’organisation du pouvoir et de la hiérarchie mais aussi de la construction mentale de Max Armengaud.
En réalisant les portraits de l’Opéra de Paris (1986-1990), la Cité du Vatican (1990-1991), le Château de Prague (1993), les Arènes de Madrid (1994), le Palais de l’Elysée (1994-1995), l’Assemblée nationale (2010-2011), le Mont Saint-Michel (2012-2013) et le Rugby Club Toulonnais (2012-2013) et les Monts de Lacaunes (1997-2000), il donne une visibilité à des espaces et des fonctions qui n’ont pas une vocation de représentation, construisant ainsi un portrait humanisé de l’institution.
En s’opposant à la vision iconique, considérée comme un attribut du pouvoir, il affirme clairement un positionnement pour un portrait anti-iconique où il cherche un équilibre entre la figure et son contexte. Les enjeux de sa démarche sont d’ordre esthétique, humain, patrimonial et politique. Son œuvre est donc à la fois artistique et documentaire et s’inscrit dans la durée, au carrefour de l’histoire individuelle et de l’histoire collective.
«J’aborde le territoire institutionnel “à hauteur d’homme”, à partir du singulier et avec lui, un singulier acteur de lui-même, un singulier qui n’est pas anonyme et archétypal, et qui représente le collectif dans et par sa singularité même» dit Max Armengaud sur sa démarche.
Rencontre-débat mercredi 10 février à 19h autour de l’exposition avec Michel Enrici et Max Armengaud et signature du livre Antichambre paru aux éditions Analogues
Repères biographiques
Né en 1957 à Castres, Max Armengaud débute une activité de photographe indépendant dans le milieu théâtral et des collaborations avec la presse après son installation à Paris en 1978. Après avoir été photographe du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, il est professeur à l’École supérieure des beaux-arts de Marseille depuis 1999.