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Anthony Caro

24 Mai - 21 Sep 2008

Le Musée des beaux-arts d’Angers consacre une rétrospective au travail d’Anthony Caro, autour de 18 sculptures qui constituent pour la plupart des assemblages abstraits en acier peints.

Communiqué de presse
Anthony Caro
Anthony Caro

Le musée des Beaux-arts d’Angers présente une rétrospective Anthony Caro, (1924, New Malden, Surrey) l’un des plus grands maîtres de la sculpture abstraite. Après Calais en 1990 et Angers en 1996, Patrick Le Nouëne, conservateur en chef des musées d’Angers, et spécialiste du sculpteur organise ici la plus complète de ces 3 expositions. 18 sculptures sont exposées à Angers,essentiellement des assemblages en acier peints, réalisés entre 1960 et 2006.

Prix de l’Empereur du Japon, élevé à la dignité de l’ordre du British Empire par la Reine d’Angleterre, professeur honoraire dans de nombreuses universités anglaises et internationales, Anthony Caro a eu et continue d’avoir une influence déterminante sur la jeune génération de sculpteurs qui caractérisent l’art contemporain comme Richard Long, Bill Woodrow, Barry Flanagan…

Lors de son voyage aux Etats-Unis en 1959, il rencontre David Smith et Kenneth Noland,et est fasciné par l’audace de ces américains, leur approche des techniques (soudure, assemblage) et des matériaux industriels (fer, acier, alliages). Son travail auprès d’Henry Moore, dont il a été l’assistant de 1951 à 1953, l’avait déjà préparé à ces expérimentations.

Il abandonne progressivement la méthode traditionnelle de modelage et de fonte en bronze de ses débuts pour s’orienter vers des sculptures faites de soudures ou d’assemblages d’ensembles préfabriqués métalliques (en acier,en fer ou en alliage), telles que des poutres, pièces de diverses formes. Souvent,il peint ses constructions et utilise la couleur pour modifier la perception de leurs formes dans l’espace.

La majorité de sa carrière s’est déroulée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, puis en Europe et au Japon. Les galeries et musées les plus prestigieux ont exposé ses oeuvres, le Moma à NewYork, le musée d’art contemporain à Tokyo, la Tate Gallery à Londres…
Toutefois en France, sa reconnaissance a tardé même s’il a été honoré du Prix de la Sculpture à la première biennale Paris en 1959 et si les musées de Calais et d’Angers lui ont consacré dans les années 90 des expositions personnelles tandis que tout récemment à Paris,le musée Rodin a confronté une de ses œuvres, After Olympia, avec celles de Rodin.

Anthony Caro achève actuellement dans le cadre de la commande publique, un ensemble de sculptures monumentales visant à recréer le baptistère du choeur de l’église de Bourbourg (ville située à proximité de Gravelines, Dunkerque et Calais), incendié en 1940 suite au crash d’un avion de la Royal Air Force sur le toit de l’église. La réalisation de cette œuvre majeure permettra la création d’un haut lieu d’art sacré de rayonnement international,véritable moteur potentiel du développement des Flandres Maritimes, comparable à la chapelle du rosaire à Vence réalisée par Matisse.

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