«L’Année du Mexique en France» a été définitivement annulée le 8 mars 2011 par l’Institut Français en raison d’incompatibilités diplomatiques entre les deux pays.
Rappelons que ce sont les déclarations désobligeantes du président de la République, Nicolas Sarkozy, au sujet du procès mexicain de la française Florence Cassez qui ont généré des frictions et finalement poussé le Mexique à se retirer de l’événement.
Pourquoi le gouvernement français s’est-il obstiné dans sa décision de dédier l’événement à Florence Cassez? Si le gouvernement français a le droit d’être en désaccord avec le système judiciaire mexicain, en quoi cela regarde-t-il la culture?
On ne peut que regretter cet embroglio de la culture et de la diplomatie. Cette situation, où la première est prise en otage par la seconde, a quelque chose de terroriste. Comme souvent, un manque de conciliation aboutit à des résultats désastreux et à un beau gâchis. Avec cette annulation, c’est près de 360 manifestations culturelles qui vont être fragilisées ou, tout simplement, annulées. Envolés, les 23 millions d’euros de budget alloué par Mexico pour le transport des œuvres! Cloîtrès chez eux, les 1200 mexicains qui devaient venir se produire en France!
Certains lieux, investis dans ce projet depuis plusieurs mois, ont décidé de tout mettre en œuvre pour que leur événement propre voit quand-même le jour. La Cinémathèque Française compte produire elle-même son cycle sur le mélo mexicain, en finançant le transport des copies et le règlement des ayants droits. De même, le musée d’Orsay n’a pas renoncé à l’exposition sur Frida Kahlo et Diego Rivera.
Tout dépendra de l’accueil que le Mexique réservera à leurs nouvelles propositions, formulées en dehors du label «Année du Mexique en France».