La galerie Anne de Villepoix réunit des Å“uvres d’Annette Barcelo, Mary Beth Edelson, Karine Rougier, Alberto Sorbelli et Summer Wheat autour de la personnification. A travers leurs peintures s’exprime toute la complexité de la condition humaine et résonne une des principales questions soulevées par l’art : en quoi souhaitons-nous nous incarner ? Cette exposition collective offre un panorama de l’incarnation fantasmée.
A. Barcelo, M.-B. Edelson, K. Rougier, A. Sorbelli et S. Wheat à la galerie Anne de Villepoix
L’univers carnavalesque d’Annette Barcelo s’inscrit pleinement dans le questionnement sur la personnification et l’identité. Ses dessins conjuguant différents techniques et supports créent un monde singulier peuplé de figures quasi mystiques, de créatures inquiétantes, de chimères, de prêtresses et sorcières, mais aussi un bestiaire mêlant différentes formes animales. Evoquant des totems amérindiens ou d’ancestrales représentations païennes, ces figures mystérieuses semblent se tenir à la frontière entre la vie et la mort, et détenir un pouvoir de mort et de résurrection.
L’incarnation, une des questions majeures de l’art
Que ce soit par le biais d’un bestiaire, d’objets ou d’idée, l’exposition déploie par diverses formes picturales le tableau de la condition humaine : des angoisses mortifères à la flamboyance est cernée toute l’étendue de l’intime et des sentiments. Dans l’art, la violence se transforme en énergie et les instincts primaires en fascinants objets plastiques. Les tableaux de l’Américaine Summer Wheat dévoilent des figures aussi sensuelles que dérangeantes et non dénuées d’ironie, les dessins et collages sur photographie de Mary Beth Edelson imaginent une puissante amazone, tandis qu’Alberto Sorbelli explore l’attitude de grands compositeurs comme Claude Debussy, Georg Friedrich Haendel et Jim Morrison.