Mistral noir

L’exposition « Mistral noir » à Anis Gras, Le Lieu de l’Autre, à Arcueil, réunit les échos de trois installations photographique réalisées in situ dans la Drôme provençale, entre 2016 et 2018, à partir d’histoires, de mythes et de légendes, par Anne Pontet. Déployée dans trois salles, la trilogie associe des photographies en tirage papier, une vidéo, des projections, et un texte d’Yves Chevallier qui défile sur des écrans. Des images et des mots qui reflètent une Provence et un esprit du sud libérés du folklore, où le mistral qui souffle n’est pas toujours blanc…

« Mistral noir » : une trilogie photographique inspirée par les légendes provençales

Les trois installations d’Anne Pontet s’inscrivent dans la continuité de l’exploration qu’elle mène depuis plusieurs années de lieux mythiques situés dans la Drôme provençale. Des sites comme le col de Peyruergue, le plateau de Mévouillon, la plaine de Gifort ou encore plusieurs sites industriels abandonnés sont ainsi devenus les cadres de mises en scène photographiques inspirées par les légendes et mythes locaux. Les installations éphémères que crée Anne Pontet in situ évoquent à chaque fois l’imaginaire, fait de fantasmes, de superstitions et de croyances, que le lieu où elles prennent place a fait naître au fil du temps.

Photographies d’Anne Pontet, texte d’Yves Chevallier

Ainsi l’exposition « Mistral noir » réanime-t-elle trois installations réalisées in situ dans la vallée de l’Ennuyé : celle intitulée La Pamphile, réalisée en 2016, réinvente un personnage provençal mythique de sorcière, celle intitulée Arachné, réalisée en 2017, s’intéresse à l’ambiguïté d’un autre personnage mythique, La Veuve noire, l’araignée qui tisse son piège, et l’installation Caravan Night, de 2018, sonde les mystères d’une caravane des années 1960 dans laquelle brille une lumière rouge. Le texte commandé par Anne Pontet à Yves Chevallier entre en dialogue avec ses trois installations tout en conservant son autonomie : il ne sert pas à décrire ni commenter les photographies mais en propose un contrepoint poétique et onirique.