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Anne-Laure Sacriste

Anne-Laure Sacriste, selon Pierre Wat, «peint comme on efface». Les éditions Burozoïque et Triangle France publient la première monographie consacrée à cette artiste, dont le travail peint et dessiné se ressent juste à la surface du support.

Information

Présentation
Emmanuelle Lequeux, Pierre Wat, Valérie Da Costa
Anne-Laure Sacriste

Dans ses tableaux, Anne-Laure Sacriste figure le réel et dépeint la nature dans ce qu’elle a de plus énigmatique. Une atmosphère sombre et préoccupante, véritable invitation au songe, se dégage de ses paysages habités tantôt de marais où l’eau noire semble à jamais immobile, tantôt de forets où s’enchevêtrent branches et feuillages. Sa peinture retient le regard, elle captive le spectateur pour l’emmener au-delà du paysage naturel, dans l’univers de l’imaginaire. Comme elle le souligne, son rapport au paysage n’est qu’un prétexte pour mettre en exergue la fragilité des êtres et des relations. L’esthétique naturaliste est chez Anne-Laure Sacriste, le révélateur d’une réflexion plus profonde sur la nature humaine.

Extrait du texte de Pierre Wat, «Réversibilité»

«Anne-Laure Sacriste peint comme on efface. Prédilection pour la neige qui aveugle et fait disparaître les traces. Goût du noir comme un blanc obscur. Peinture maigre comme si chaque couche rajoutée était une couche enlevée. Supports durs (bois, toile si fine qu’on en oublie le grain) qui semblent absorber toute matière qui tente de les recouvrir. Dessins translucides, comme nés d’une abrasion du papier. Anne-Laure Sacriste peint comme on soustrait.»