DANSE | SPECTACLE

Vifs ! Une danse macabre en son jardin

21 Sep - 22 Sep 2019

Avec Vifs ! Une danse macabre en son jardin, la chorégraphe Anne Collod proposera une performance en forme de danse macabre contemporaine. Une façon unique de découvrir l'architecture de la Collégiale du Pont-Saint-Esprit, tout en questionnant les représentations de la mort.

Pour célébrer les Journées du Patrimoine, La Maison – CDCN (Centre de Développement Chorégraphique National) d’Uzès propose Vifs ! Une danse macabre en son jardin (2019). Soit l’actualisation sous forme de performance, par la chorégraphe Anne Collod, de sa propre création Le Parlement des invisibles (2014). Chorégraphe travaillant la recréation, Vifs ! Une danse macabre en son jardin devient l’occasion d’une auto-recréation. Comme un jeu de palimpseste, d’affinage de la danse par l’écriture, le grattage et la réécriture. Encore et encore. Avec toutes les variations qu’autorise la maturation en acte. Performance pour trois interprètes — Jonas Chéreau, Fabrice Ramalingom, Agathe Thévenot —, Vifs ! actualise ainsi Le Parlement des invisibles. Une pièce composée à partir de la Danse Macabre (1935) du chorégraphe allemand Sigurd Leeder (1902-1981). Une danse allant elle-même puiser dans une coutume du Moyen Âge, sur la musique homonyme de Camille Saint-Saëns.

Vifs ! Une danse macabre en son jardin d’Anne Collod : performance déambulatoire

Pièce pour cinq interprètes, Le Parlement des invisibles interrogeait l’influence des morts sur la danse. Partant de la question « de quelle façon les disparus, êtres et Å“uvres, nous mettent-ils en mouvement ? », Anne Collod y déployait une danse librement inspirée de Sigurd Leeder. Pour une pièce sensorielle et incarnée, avec des personnages aux costumes contrastés, aux présences marquées. Fantômes plutôt bien campés, la danse macabre d’Anne Collod prend des airs de célébration collective concrète. Un point qui se retrouve dans la courte Danse Macabre de Sigurd Leeder, dont les dix minutes, fait rare, avaient été transcrites selon la méthode Laban. Cette méthode d’écriture du mouvement conçue par le chorégraphe éponyme, Rudolf Laban. Travail de décryptage, encryptage et transmission, Jonas Chéreau et Fabrice Ramalingom étaient déjà interprètes et co-créateurs, du Parlement des invisibles. Quant à Agathe Thévenot, elle avait participé à la recréation de la Danse Macabre de Sigurd Leeder.

Découvrir la Collégiale de Pont-Saint-Esprit avec une danse macabre contemporaine

Remettant, avec ses trois interprètes des origines, son ouvrage sur le métier, Anne Collod présentera ainsi Vifs ! Une danse macabre en son jardin. Sur une composition musicale de Pierre-Yves Macé, incluant la bombarde de Guénolé Keravec, les percussions de Maxime Echardour et le piano de Trami Nguyen. Performance chargée d’histoires, Vifs ! prendra les traits d’un cortège énigmatique, entraînant les publics dans les espaces habituellement réservés de la Collégiale de Pont-Saint-Esprit (XIVe siècle). Pour une étrange farandole oscillant entre vie et trépas, dans la veine du Moyen Âge. Cette époque où la conjuration de la solitude mortuaire et du lugubre des fléaux passait par la danse. Quand, entraînés par des humains dans leur plus simple appareil (des squelettes), les plus vigoureux étaient emportés en premier, vers des rivages inconnus. Moment de catharsis, de conjuration, ou de découverte, Vifs ! sera l’occasion d’explorer, en dansant, le patrimoine et ses fantômes.

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