L’exposition « Coucher de soleil 24h/24 » à la galerie Eva Hober, à Paris, dévoile une série de peintures récentes d’Anne Brégeaut, des œuvres qui conjuguent le retour à d’anciennes recherches dont elle s’était éloignée et des expériences nouvelles. Ce dernières réalisations se placent dans la continuité de l’univers que l’artiste développe depuis une vingtaine d’années, un univers rappelant celui de l’art populaire et des contes, marqué par l’enfance, l’imaginaire et l’onirisme, mais aussi teinté d’angoisse, d’hostilité et de menace.
« Coucher de soleil 24h/24 » : nouvelle série de peintures d’Anne Brégeaut
Les peintures composant la nouvelle série d’Anne Brégeaut semblent former un paysage intérieur dispersé en plusieurs tableaux. De l’un à l’autre et parfois au sein d’un seul réapparaissent des personnages dans des positions et des actions différentes. A travers les motifs et leur succession se dessine un quotidien banal fait de cabane au milieu d’une forêt, de lits et de dormeurs, d’un repas posé sur une table, d’une plante en pot, d’un couple enlacé, d’un frigo, etc.
Anne Brégeaut, un univers imaginaire traversé d’angoisse
En parallèle de la continuité avec d’anciennes œuvres se manifestent quelques innovations : certaines toiles adoptent un format d’une grandeur inédite chez Anne Brégeaut mais surtout, le fond des tableaux est tapissé de larges formes abstraites, des fonds psychédéliques qui semblent avoir pris vie et pénétrer dans les scènes représentées.
Malgré leurs teintes multicolores et joyeuses, leur forme et l’énergie qu’elles dégagent évoquent des éléments dangereux qui guetteraient derrière la quiétude quotidienne : des flammes, des eaux déferlantes ou des tempêtes dont la menace est renforcée par les mouches et araignées semblant parcourir la surface de plusieurs des toiles.