Anita Molinero
Anita Molinero
«Les matériaux que je travaille actuellement, plastiques aux noms étranges et aux composants douteux, à la beauté presque inaltérable, sauf à révéler leur dangerosité par la simple violence de la brûlure est en soi métaphorique d’un monde contemporain dans lequel les menaces peuvent prendre la forme évanescente d’un nuage» (Sophie Legrandjacques, Entretiens, Anita Molinero, p. 78).
Tout en sommet et en creux, «cavités grimaçantes», ces sculptures, qu’elle qualifie parfois de «sculptures de la menace urbaine» ou «post-Tchernobyl», créent une certaine tension.
La première salle accueille plusieurs sculptures aux matériaux, couleurs et formes contrastés. Créées à différentes périodes, ces oeuvres témoignent de la diversité autant que de l’unité du travail d’Anita Molinero.
Dans la deuxième salle, l’artiste produit une nouvelle pièce qui se déploie sur une large surface.
Une plateforme, chargée de polystyrènes modelés par la chaleur, est montée sur pilotis. Une impression de plein et de puissance s’oppose au vide de la base, dont les pilotis enveloppés de fourrures introduisent une trace de vivant dans cet ensemble imposant.