Anita Molinero
Anita Molinero
L’oeuvre d’Anita Molinero fait écho au contexte tendu et agité ; le dynamisme de ses sculptures est une manifestation de la vitalité d’une société en changement.
«J’essaie de faire de l’art qui sorte de l’entre-soi tout en refusant quelque chose qui séduit le public, qui devienne un «procès au monde».» Anita Molinero
Anita Molinero utilise, comme d’autres l’ont fait, des matériaux de «décharge», mais aussi des containers à ordures, des matériaux issus de l’industrie du plastique. Il ne s’agit pas de transfiguration rédemptrice qui les sacraliserait grâce à un statut d’oeuvre d’art.
Anita Molinero les utilise pour la brutalité même que ces matériaux véhiculent et la beauté des matières qui sont celles de notre époque.
Pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Alain Gutharc, Anita Molinero propose des oeuvres qui s’inscrivent dans une économie du recyclage au regard de la situation économique et sociale actuelle.
A cette ambiance de sinistrose, l’artiste souhaite opposer ses constructions nées des rebuts d’une industrie qui ferme ses portes, de pneus qui ont délaissé les routes…
Anita Molinero projette cette exposition en plusieurs temps: une sculpture, comme un ensemble, constituée de deux niveaux sur pilotis: un premier niveau avec des matériaux fondus qui suggéreraient une forme de “puissance” .
Le second composé avec un ensemble de dépouilles, des lambeaux de vêtements, de la fourrure naturelle, des phares de voiture fondus, comme l’évocation d’une présence humaine, des traces d’individus.
Autour de cet ensemble, plusieurs sculptures s’articulent comme des plates-formes: des pneus agricoles sont sculptés, taillés, des poubelles métamorphosées sous l’action de la chaleur, ainsi que d’autres matériaux comme du polystyrène blanc, fer à béton, « films étirables…
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Muriel Berthou Crestey sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Anita Molinero