Communiqué de presse
Pablo Pijnappel
André
1945. Joseph prend un bateau de Munich vers Buenos Aires, mais décide finalement de rester à Rio. Dans le diaporama Felicitas, nous rencontrons une femme aux cheveux gris, un toucan niché sur l’épaule, et nous suivons Maya. Elle commence à fréquenter un Ecossais appelé Andrew qui se trouve être le beau-père de Pablo Pijnappel.
Andrew est le personnage principal de cette exposition : après Felicitas, il réapparaît comme seule présence humaine dans Rio, un film 16mm, pour être finalement réduit à une simple voix dans la vidéo intitulée Andrew Reid.
Intriguant, le travail de Pablo Pijnappel n’en est pas moins construit. Felicitas offre un scénario complexe, où texte et images peuvent être à la fois descriptifs, entremêlés ou complètement autonomes. Les décalages et les répétitions créent la cadence. Pablo Pijnappel construit des narrations à partir d’anecdotes et d’événements du quotidien, peut-être des souvenirs, des légendes familiales ou simplement des fictions. L’usage non linéaire de différentes archives et extraits de films souligne cette incertitude et participe à la perte de ces histoires dans le temps. Les œuvres offrent également des pauses et des moments de silence, permettant à notre imagination de les investir.
Profitant de la présence de l’artiste à Paris pendant une période prolongée – une résidence d’un an à la Cité des Arts, Kadist Art Foundation souhaite présenter le travail de Pablo Pijnappel de manière développée dans le temps : une projection de son dernier travail basé sur des diapositives réalisées en Alaska et une présentation du projet de sa résidence seront organisées pendant l’année. L’exposition est également l’occasion de collaborer avec un artiste de la collection et de l’accompagner dans son processus de recherche.