Scoli Acosta
Anchors in a river
L’exposition de l’artiste américain Scoli Acosta s’articule autour de deux installations qui révèlent ses préoccupations écologiques. Il propose un regard sur cette vague «écolo» qui a envahi la Californie cette dernière décennie: «J’essaie d’adhérer à une « esthétique de la débrouillardise », c’est-à -dire le recyclage, la remise en état, la réadaptation et la reproduction d’objets du quotidien et d’objets trouvés.
Cette approche repose sur la nécessité de réduire, réutiliser et recycler (pour le bien de la planète), tout comme celle d’isoler et sublimer la poésie du quotidien. Mon travail est visiblement «fait-main», et souligne mon intérêt dans les mécanismes low-tech et la façon dont les choses sont faites.» (Scoli Acosta)
La première installation, Big Well II, constituée d’objets, de peintures, de dessins et de vidéo, s’inspire de la ville de Greensburg au Kansas. Détruite à 95% en 2007 par une tornade d’une rare violence, cette ville est devenue une «Communauté Verte Modèle» à sa reconstruction. L’artiste cumule les informations, les objets recyclés et les assemble.
Les éléments qui constituent Big Well II font référence à l’histoire de Greensburg et à sa nouvelle identité: la tornade, la «green attitude», la météorite -dont un des plus grands spécimens de ce type a été trouvé dans les environs.
Une série de dessins, réalisée pour l’exposition, est présentée dans le couloir et fait le lien avec la seconde installation, Founded. Founded reprend le principe d’accumulation d’éléments disparates. Ce projet, présenté lors du Prix du meilleur artiste à Zoo Artfair à Londres en 2009, synthétise la démarche de l’artiste. Sorte de résultat d’une fouille archéologique, l’installation est composée de formes récurrentes dans le travail de l’artiste: objets modifiés par des processus naturels, ou se référant aux mythes et à l’histoire américaine.
Au sein de cette installation, le motif du pentagone est ainsi présent dans les peintures, dessins et scuptures de la série «Levitating the Pentagon». Elle s’inspire de la Marche vers le Pentagone de 1967 organisée pour protester contre la guerre du Vietnam, lors de laquelle un groupe de hippies ont chanté pour tenter de faire léviter le Pentogane et l’exorciser.