Kristof Kintera
Analysis results
A l’occasion de cette exposition, Kristof Kintera investira la totalité de l’espace d’exposition, soit 350 mètres carrés: il y présentera 16 œuvres, pour la plupart inédites en France. Si certaines oeuvres bien connues seront montrées, comme My light is your light (2008), chandelier monstrueux composé de lampes urbaines ou Revolution (2005), étrange petit garçon qui se tape la tête contre le mur, l’oeuvre clé de cette exposition est sans nul doute Bad News, créée en 2011. Elle représente un diable qui, la tête appuyée sur une batterie, réagit à l’écoute d’une radio diffusant des annonces de catastrophes, des discours de dictateurs, et de la musique métal en tapant comme un forcené sur l’instrument.
Annonciateur de jours sombres, ce diable est proche de I see I see I see (2009), oiseau de mauvais augure post-punk devisant à propos de la crise et nous prédisant de sinistres demains. A l’origine en tchèque, la bande son de cette œuvre a été réalisée en français spécialement pour cette exposition à la Station. Mais d’autres œuvres, plus joyeuses, nous ramènent le sourire aux lèvres: des chaussures de ski tentent de s’échapper (Romeo und Julie aus Dachstein, 2011), des formes roses et féminines s’affalent sur une chaise de bureau (Lida, 2011), tandis que des balles de gymnastiques dégoulinent de polyuréthane (He — Well hidden, 2011).
A propos du titre de l’exposition, Kintera en dit: «J’aime ce titre insipide précisément parce qu’il nous renvoie au langage pragmatique du management. Mais c’est aussi la vérité: ces œuvres sont le résultat d’analyses. J’essaie d’analyser le monde autour de moi et, si c’est possible, de tenir devant lui un miroir bombé et distordu.
Vernissage
Samedi 26 mai 2012