Communiqué de presse

Kremena Nikolova

Anachronics
Dans le cadre du projet de soutien aux jeunes artistes émergents, le Cabinet De Arcangelis présente l’artiste Kremena Nikolova et son exposition «Anachronics». 
La pratique artistique de Kremena Nikolova explore différents domaines artistiques et utilise des supports multiples (photo, peinture, écriture, sculpture, mise en scène…) pour traduire ses recherches sur la mémoire, l’origine et l’identité. 

Face à ses œuvres, nous sommes plongés dans les strates simultanées de différentes temporalités, dans des paysages étrangement familiers, peuplés de personnages-fantômes. Les figures sont teintées d’irréel, ce sont les ombres d’une présence absente.
L’exposition se développe en mouvements circulaires et interroge le cycle de la vie. Elle est séparée en trois parties: peinture, photographie et sculpture. La première partie est composée d’un ensemble de toiles «Anachronics». Les compositions circulaires des peintures rappellent le rythme de la vie païen. Des photographies composent la deuxième partie: les souvenirs de Venise dépassent les limites du visible, créent l’image d’une ville-fantôme, parsemée de traces, disparaissant dans une brume tourbillonnante.
La Danse macabre, présentée dans la troisième partie de l’exposition, est un ensemble de sculptures: une série de petits personnages anonymes sans visage. Il s’agit là de la recherche formelle d’«une vision particulière de l’être humain contemporain». Il est ici réduit aux archétypes de l’être générique. Cet être perd progressivement son identité physique, pour se réduire à une carapace vide. Composé de deux parties: l’une féminine et l’autre masculine, ce travail plastique est un cycle incarnant des créatures étranges, figées dans l’espace-temps. Le changement d’échelle les réduit à des êtres-objets.


La performance qui sera présentée lors du vernissage est issue de l’ensemble sculptural «Danse macabre» et porte le même titre. Elle met en mouvement les figurines composant l’œuvre plastique. Les mouvements figés des personnages en fil de fer sont «dansés» ou «mimés» et prennent vie dans une chorégraphie, animée par des sons électroniques accompagnés d’un violon acoustique. Sur les notes de Saint-Saens, le performeur se transforme en figurine vivante, entraînée dans son mouvement éternel. La musique cyclique et répétitive de la performance avec plusieurs improvisations et retours sur le même thème, fonctionne comme un souvenir récurrent.
Captant les images de la vie quotidienne, Kremena Nikolova cherche à reconstruire un inconscient collectif. En quête du souvenir, du «temps perdu», elle dévoile un état mental qui fait ressurgir des temps lointains. De Bruxelles à Venise en passant par Bahreïn ou l’atelier de l’artiste, «Anachronics» nous fait voyager par le prisme sensoriel qu’est Mademoiselle Nikolova.