Communiqué de presse
Olive Martin
Américains d’Amérique
« Voilà que je suis entrée en Californie. Le nom est presque aussi magique que celui de New York. C’est le pays de la ruée vers l’or, des
pionniers, des cow-boys : à travers l’histoire et le cinéma c’est une terre de légende qui, comme toutes les légendes, appartiennent Ã
mon propre passé.
Je grille d’impatience. Cette fois je n’arrive pas en touriste dans un pays où rien ne m’est destiné : je viens voir une amie qui se trouve
habiter par chance un pays qu’on dit merveilleux. C’est peut être encore plus étrange de se sentir attendue dans un endroit inconnu que
de se préparer à y débarquer sans secours : je ne sais pas ce qui m’attend mais quelqu’un sait. La mer, et les jus d’oranges, les
montagnes, les fleurs, les whiskys, je ne vais pas les rencontrer et tenter de m’en emparer : ils me seront donnés ; quelqu’un attend le
moment de m’en faire le don : ils sont déjà un cadeau ; et il y a dans mon coeur l’anxiété et la gourmandise des nuits de Noël enfantines. » Simone de Beauvoir, in « L’amérique au jour le jour », 1947
Dans « Américains d’Amérique », Olive Martin présente trente-et-une des photographies noir et blanc prises entre 2004 et 2006 lors des
trois séjours qu’elle a effectué en Californie chez son amie et collaboratrice, l’écrivain angelinaise April Durham.
« Ces photographies noir et blanc, à caractère documentaire, sont prises dans le paysage social et géographique californien. Elles sont
autant portraits que paysages, scènes de rues ou natures mortes, fruits de multiples réminiscences et influences de la photographie, du
cinéma ou de la littérature américaine. Un regard chargé à la fois d’attentes, de critiques et d’idéal envers cette société et culture, que le
réel par le biais du voyage vient éprouver. »
Olive Martin, avril 2008