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ambulo ergo sum

07 Mai - 21 Juin 2009

Exposition à la fois documentaire, artistique et rétrospective, l’exposition ambulo ergo sum se compose des oeuvres photographiques issues des premiers séjours d’herman de vries à Digne. Par la contemplation de la nature, de ses cycles, de son processus, herman de vries établit une relation de totalité avec elle. La nature est la forme primordiale de sa création artistique.

Communiqué de presse
herman de vries
ambulo ergo sum

« ambulo ergo sum » en latin signifie : « je marche donc je suis ». ce texte provient d’un échange de lettres entre descartes (1596-1655) et pierre gassendi (1592-1655), qui critiqua la théorie de la connaissance de descartes et mit en doute son « cogito ergo sum », « je pense donc je suis ».

Cette phrase gravée sur un bloc rocheux, le long du sentier d’accès au sanctuaire de la nature de roche-rousse, souligne le mouvement et donne au promeneur la possibilité de réfléchir sur sa propre démarche.
(…) marcher, se mouvoir (ambulo), chercher, trouver aident à la connaissance – et peut-être découvrez-vous en chemin quelque chose de plus important que ce que vous cherchez.

Ce sont dix années de projets sur le territoire de la Réserve Géologique de Haute-Provence en collaboration avec le CAIRN et le musée Gassendi qui sont célébrées par cette nouvelle exposition.
herman de vries vient régulièrement en résidence à Digne depuis 1999, ce territoire s’est révélé pour lui comme un lieu d’expérimentation et de création aussi important que la région d’Eschenau en Allemagne où il vit depuis plus de trente ans.
 » (…) digne est rapidement devenue une part de moi-même, elle a pris une place dans mon coeur, car c’est quasiment le seul endroit au monde où je n’ai trouvé que pure poésie. »

L’oeuvre d’herman de vries présente des fragments de la nature collectés puis restitués en l’état dans un lieu autre, mais aussi des interventions in situ se révélant dans leur contexte naturel où la marche est nécessaire pour accéder aux sites investis par l’artiste.

 » (…) Pour herman de vries la nature, se suffit à elle-même et n’a pas besoin d’être embellie par l’art. (…) « nature est art » , dit-il, car elle est création perpétuelle.
Certes, l’artiste ne doit pas non plus prendre la nature pour une scène où disposer ses productions : « je déteste l’art dans la nature », dit encore herman de vries, dont les interventions n’ont, en dépit des apparences, rien de commun avec le Land Art, ce pan important de l’art contemporain qui a trouvé dans la nature un substitut avantageux aux espaces d’exposition de la galerie ou du musée (…) ».

C’est dans cet état d’esprit qu’il faut appréhender le sanctuaire de la nature de roche-rousse restitué dans la galerie du CAIRN sous forme de tirages photographiques et du prototype de la pique silence.

L’idée de réaliser à Digne un sanctuaire de la nature date du premier séjour d’herman de vries, et a fait l’objet d’une commande publique de l’État en 2001.
Ce sanctuaire n’est pas une installation dans la nature mais  » (…) un espace où la nature peut se développer naturellement, sans intervention de l’homme. Il ne s’agit pour l’art, comme il l’a toujours fait au cours de son histoire, d’humaniser la nature, mais à l’inverse, de re-naturaliser l’humain, de lui rappeler que la nature n’est pas un objet en face de nous, ni un milieu pour notre action, mais « notre réalité première »(…) ».
Un sanctuaire est un espace respecté et protégé, qui a une double acception, à la fois lieu sacré et réserve naturelle.

Un processus de création qui tient presque du rituel : herman de vries, au cours d’excursions dans les lieux de son choix ou sur propositions des équipes du musée Gassendi et du CAIRN, indique l’emplacement des textes et des signes à graver dans la roche en lettres dorées. Ces traces apparaissent dans le paysage discrètement, tels des  » fragments philosophiques « .

Le projet fenêtres déployé dans le vallon de Descoure, rend visible la richesse géologique contenue dans ces massifs.
De petites fenêtres sont ouvertes dans une série de formations géologiques sous forme de surfaces de roches polies.
C’est un regard autre sur la nature, une recontextualisation que matérialise herman de vries par ses interventions.

Plusieurs tirages photographiques des traces et des fenêtres ont été réalisés à cette occasion, afin de donner un échantillon des sites investis par l’artiste : ici à Champtercier, chance & change à Cousson, to be à Faillefeu, ou ainsi à Trévans.
Un mot du vocabulaire cher à l’artiste a été écrit au charbon de bois sur un mur de la galerie lors d’une performance à la manière des  » wall panting « , mettant ainsi en abîme le projet traces.
Cette pratique artistique d’herman de vries tient à la fois de la calligraphie, du graphisme et de l’écriture automatique.
 » ma poésie est le monde « 

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