Présentation
Yann Chevalier, Jérôme Lefèvre, Dieter Roelstraete, Thibaut de Ruyter
Altars of Madness Vol. 2
Le volume 2 du catalogue de l’exposition «Altars of Madness» présentée successivement au Casino Luxembourg, puis au Confort Moderne de Poitiers propose une série de textes abordant le lien entre metal extrême et art contemporain.
Ce deuxième tome regroupe des vues d’expositions, détaillant la présentation des œuvres dans les deux centres d’art, qui ont accueilli tour à tour cette exposition.
Il présente également un article inédit sur le thème des fanzines, élément incontournable de la culture «underground».
L’exposition regroupe dix sept artistes internationaux, tels que Matthew Barney, Damien Deroubaix, Banks Violette, Steven Shearer, Theodor Kittelsen, Grégory Cuquel, pour n’en citer que quelques uns.
Elle a pour principal objectif de révéler les différents aspects de cette culture qui a façonné de manière souterraine l’œuvre de ces artistes, qui partagent une même inspiration.
La culture «underground», caractéristique du metal extrême, a même été pratiquée par certains d’entre eux. Elle est encore palpable ou apparaît explicitement dans leurs œuvres.
L’exposition s’articule autour de trois genres musicaux distincts — le grindcore, le death metal et le black metal — qui représentent chacun, une évolution différente du metal extrême.
«Explorer les liens qu’entretient l’art avec l’underground metal extrême reviendrait à étudier le rapport entre l’art et la mort. Les œuvres sélectionnées pour «Altars of Madness» ne sont pas illustratives de la scène métal.
Le choix s’est porté sur la question de l’extrême. Comme je l’exposais dans mon essai Altars of Madness pour le premier volume du catalogue de l’exposition, l’extrême est la principale caractéristique de la culture dont il est question ici.
L’art, et la création en général, peut être interprété comme une lutte de plus contre la mort.
L’artiste signe pour la postérité, avec un peu de chance son œuvre lui survivra dans une dignité à laquelle il travaille d’arrache-pied de son vivant (…).»
Jérôme Lefèvre