Voici arrivée la trentième-huitième édition du festival Montpellier Danse. Pour quinze jours d’euphorie chorégraphique. Faut-il encore présenter ce festival emblématique ? Pionnier de la danse contemporaine en France, au fil des décennies le festival a essaimé, s’est transformé, s’est agrandi. Attirant chaque année toujours plus de chorégraphes et spectateurs, le festival a porté les émergences. Devenu structure de production et diffusion pérenne (à l’année), le festival Montpellier Danse 2018 réserve une vingtaine de spectacles, dans une dizaine de lieux. Pour une édition composée de pièces récentes et premières, sous le signe des diversités internationales ; une édition attentive à capter les pouls du monde. Véritable soutien à la production chorégraphique, Montpellier Danse valorise les créations en prise directe avec l’actualité. Fébrile et sensible, soucieuse de présenter et représenter l’altérité, Montpellier Danse 2018 va ainsi enflammer la cité montpelliéraine.
Montpellier Danse 2018 : de créations en premières, une vingtaine de pièces
Au programme de cette trentième-huitième édition : une vingtaine de spectacles. Tel Alexandre (2018), de la chorégraphe brésilienne Paula Pi. Pour une pièce en forme de duo chorégraphique, traversé par le langage des corps ; une pièce sensuelle et intrigante, dansée avec Sorour Darabi. Également chorégraphe, le-la danseur-se iranien-ne Sorour Darabi présente pour sa part Savusun [Savušun] (2018). Signifiant littéralement « gémir à la mort de Siavash », Savusun prend les traits d’un solo explorant la mise en scène des émotions, selon les cultures. Avec Xenos (2018) [Étranger], le chorégraphe britannique Akram Khan livre lui aussi un solo. Un point final à sa carrière de danseur (non de chorégraphe). Tandis que, complices de longue date en matière de danse hip-hop élargie, Mourad Merzouki et Kader Attou présentent Danser Casa (2018). une co-écriture chorégraphique, avec huit jeunes danseurs marocains. Pour une pièce imprégnée de la ville de Casablanca.
Quinze jours d’ébullition chorégraphique : la scène internationale à Montpellier
Sylvain Huc proposera deux pièces, Gameboy (2016) et Sujets (2018) ; Anne Teresa de Keersmaeker une pièce, Mitten wir im Leben sind (2017). La chorégraphe Phia Ménard livrera quant à elle une création engagée, Contes Immoraux – Partie 1 – Maison Mère (2017). Mais Montpellier Danse 2018, inclura également Extinction of a Minor Species (2017) de Jacopo Godani. Ou la pièce Ash (2018), d’Aurélien Bory, écrite pour la danseuse Shantala Shivalingappa. Ainsi que Canine Jaunâtre 3 de Marlene Monteiro Freitas. Et, dans un autre registre, Une Soirée avec Forsythe, en hommage à l’immense William Forsythe. Autre moment syncrétique : Tel Aviv Fever, avec des pièces des chorégraphes Hillel Kogan, Roy Assaf et Yasmeen Godder. Sans oublier Far West de La Zampa, Atlas / Etudes de Michèle Murray, Là , de Baro d’Evel, Twenty-seven perspectives de Maud Le Pladec, Des gens qui dansent, de Naïf Production, ou encore A New Wild Blossom, par Fabrice Ramalingon…