Dans Vidéocartographies : Aïda, Palestine Till Roeskens rencontre les habitants du camp Aïda à Bethléem. Ils dessinent à tour de rôle la carte du camp, tout en nous livrant les récits qui animent ces géographies subjectives.
Au fil des dessins, nous découvrons le camp et ses environs, nous suivons les trajets de quelques personnes et leurs tentatives de composer avec l’état de siège sous lequel ils vivent. La ligne tracée par les différents protagonistes de la vidéo crée comme des entrelacs d’histoires, d’émotions et de mémoires.
Ces notions d’intimité et de processus sont présentes dans les sculptures de Mathide du Sordet qui considère les matériaux avec leurs propres règles, leurs propres mouvements. Comme un tissage, elle les assemble, s’attachant à en trouver les meilleures jonctions.
Elle réalise ainsi une occupation du sol par des sculptures qui posent la question du déplacement, de l’érection à l’étalement.
Pascal Poulain, déploie quant à lui, un espace de projection élargi. Au mur, sur une longueur de 26 mètres, il déroule La Carte des côtes anglaises à l’Afghanistan. Il n’y figure ni frontière, ni relief ; seule la sonorité des différentes toponymies, l’orthographe des villes et des villages nous fait passer d’un pays à l’autre.