Depuis sa libération en juin 2011, après 81 jours de détention, les moindres faits et gestes d’Ai Weiwei le dissident sont épiés par le gouvernement chinois.
Les autorités du pays font en effet tout leur possible pour le garder à l’œil – discrètement mais sûrement, conscientes de l’aura internationale qui entoure l’artiste, laquelle empêche une mise sous silence plus «musclée».
Condamné à rester à Pékin jusqu’à fin juin 2012, Ai Weiwei vit donc sous le contrôle rapproché de la police chinoise. 15 caméras ont été installées par les forces de l’ordre aux alentours du domicile de ce dangereux criminel…
Mais Ai Weiwei n’est pas homme à se laisser impressionner.
Le gouvernement chinois le surveille? Soit. Sa vie privée ne lui appartient plus? Très bien. Que faire alors si ce n’est proposer une surenchère critique et délirante?
En installant 4 caméras reliées à Internet au cœur même de son lieu de vie, Ai Weiwei suit la même logique que les autorités chinoises, et la pousse jusqu’à l’extrême.
Pendant 46 heures, le monde entier a ainsi pu suivre Ai Weiwei jusque dans son lit.
Evidemment, le gouvernement chinois n’a pas apprécié ce savoureux pied de nez.
Ai Weiwei a reçu l’ordre d’éteindre les 4 yeux du monde, sans qu’on se donne la peine de lui en expliquer les raisons.
A quoi bon fournir un motif après tout?
La réponse est criante: l’artiste chinois a été plus malin que le gouvernement qu’il dénonce. Une fois encore.
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— Ai Weiwei s’autosurveille