Michel Bulteau, Stephen Dwoskin
Agonie
À l’occasion de l’exposition «Anticorps» d’Antoine d’Agata, le cycle de cinéma du Bal hors les murs change de format.
Quatre séances en soirée, un mardi par mois, au Cinéma des Cinéastes, seront proposées par Philippe Azoury, journaliste et critique de cinéma: «Quatre soirs. Quatre rendez-vous, dans le prolongement des situations qu’explore la photographie d’Antoine d’Agata. Quatre programmations de films, documentaires, expérimentaux, qui, à leur tour, iront à la rencontre des zones aberrantes du monde, et par-delà l’aberration, dévisageront la cruauté, affronteront la douleur.» Philippe Azoury
Projections de:
Main Line, Michel Bulteau, 1971, 12’
Pain is…, Stephen Dwoskin, 1997, 80’
En 1971, Michel Bulteau et son ami poète «électrique» Patrick Geoffrois braquent une pharmacie puis, avec une seringue hypodermique, s’injectent à peu près tout ce qu’ils y ont trouvé, dans le but d’en filmer les effets de l’intérieur, se passant la caméra à tour de rôle avant de laisser leurs tremblements diriger la mise en scène. Main Line est un film-expérience (comme on dit en laboratoire), qui a le goût amer d’un baiser avec la mort.
Dans Pain is…, Stephen Dwoskin envisage la douleur comme une vertu curative. La douleur, toutes les faces de la douleur. Ce sera l’objet d’une enquête à la première personne, où le rituel masochiste auquel se soumet depuis longtemps le cinéaste sera l’axe central par lequel passeront toutes les idées philosophiques que la douleur charrie en elle. Mis en contact, ces deux films adressent un sourire aguicheur à l’idée même d’agonie.
Accès
Mardi 12 février 2013 à 20h