Agathe Le Gouic

Communiqué de presse
Loïc Raguénès
Agathe Le Gouic

Après l’installation en 2009 d’une Å“uvre spécifique de l’artiste sur la façade du Cabaret Electric, scène de musiques actuelles au Havre, le Spot invite Loïc Raguénès à concevoir un projet inédit pour son lieu d’exposition.

Au Cabaret Electric, les Trois teckels s’inscrivent de façon incongrue et cocasse dans un environnement urbain à la fois monumental et abstrait, fort éloigné de la fantaisie de son sujet. De la même manière, l’exposition « Agathe Le Gouic » joue d’antagonismes et de détournements comparables.

Autour de deux peintures murales intitulées Emmanuelle et Métro Cité, l’artiste convoque des représentations aussi diverses qu’un soleil rouge, un portrait d’Hitler associé à celui d’une hyène ou encore un paysage de l’artiste japonais Hokusaï.

Vus de près, comme autant de micro-événements, ces images hétéroclites toutes traitées en points de trame rouge vermillon, se révèlent avec la distance appartenir à une seule et même séquence chromatique, sorte d’immense monochrome abstrait.

C’est dans ce mouvement constant, proche de celui du travelling, que ces Å“uvres affirment l’indétermination de leur statut: ni images documentaires, ni photographies, ni strictes reproductions d’Å“uvres existantes, encore moins dessins figuratifs, ou peintures abstraites. Elles se dérobent à une définition précise, comme l’exposition d’ailleurs, qui sous un titre éminemment nominatif et réel, ne fait que brouiller les pistes d’une possible « exposition à thème » ou « exposition-portrait ». C’est à partir de ces ambiguïtés que l’artiste parvient à créer un univers à la fois personnel et désenchanté voire tragi-comique.