Par Alice Groult
On entend souvent dire que l’art ne connaît pas la crise, et pour cause : certains artistes — Jeff Koons, Damien Hirst, pour ne citer qu’eux — vendent leurs œuvres à des prix qu’il est difficile d’imaginer.
Mais les temps changent : l’Affordable Art Fair (Foire d’art «bon marché»), créée il y a dix ans à Londres par Will Ramsey, se tiendra à Paris pour la deuxième année consécutive du 4 au 7 juin 2009 à l’espace Champerret. Les amateurs d’art pourront y découvrir les œuvres de 600 artistes, reconnus ou émergents, représentés par 80 galeries françaises ou étrangères. Le prix de ces œuvres se situera dans une fourchette de 100 à 5000 euros.
La directrice de l’AAF à Bruxelles et Paris, Cécile d’Aram, explique son souhait de s’adresser à un public nouveau, à des « amateurs d’art qui, enfin, pourraient ne plus se sentir exclus du circuit traditionnel des galeries ou des grandes foires intimidantes».
Le but de la manifestation étant, bien entendu, de proposer des œuvres d’artistes méconnus: un espace sera d’ailleurs dédié aux «Jeunes Talents». Dans ce même objectif de démocratisation de l’art, des médiateurs seront présents sur le salon, afin de guider les visiteurs : Cécile d’Aram affirme que l’idée est de «casser l’image élitiste de l’art contemporain».
Pour autant, vendre de l’art pas cher, est-ce le rendre accessible à tous ?