Medium de la rue, vue comme une destruction plus qu’une création, la bombe à peinture a mis du temps à s’imposer dans le monde de l’art. L’exposition « Aérosolthérapie » la met à l’honneur, pour souligner la diversité de ses usages, et les nouvelles dimensions qu’elle ouvre à l’art pictural.
L’aérosolthérapie, de la bombe !
Forme d’art très protéiforme et flexible, la bombe à peinture a été utilisée pour recouvrir une toile abstraite, pour mêler dans une même Å“uvre différentes couches de tracé et de compréhension, ou en complément de media plus traditionnels, comme la peinture ou le dessin.
La diversité des Å“uvres exposées à « Aérosolthérapie » en témoigne : il y a autant de manières de peindre que d’artistes, sinon plus ! Å’uvres abstraites ou figuratives, en noir et blanc ou en couleurs fluo, effrayantes ou amusantes… il y en a pour tous les goûts. La vaporisation permet aux artistes d’élargir leur palette d’effets, et ils ne s’en privent pas : certains l’utilisent pour obtenir un effet de floutage, pour imiter, avec un décalage moderne, l’art pariétal, ou encore pour montrer la violence de la rue ou des néons.
L’aérosolthérapie: aérosol, une thérapie ?
Nous avons tous déjà essayé l’aérosolthérapie ! C’est le nom médical du traitement des maladies respiratoires ou ORL par spray : les particules de médicament, en suspension dans un gaz, peuvent être projetées directement sur la muqueuse à soigner. De même, la spray painting « diffuse » dans la représentation : même portée par un autre medium, elle ne perd pas de son efficacité.
« Légère par sa matière mais dense par ses effets, [la spray painting] peut agir comme une relance inventive, comme un renforcement, comme un étai bénéfique ». Elle re-dynamise la palette, la sature de lumière et de modernité, et lui ouvre une nouvelle dimension : la vaporisation. Un pssscht magique !