L’exposition « Adagio » à la BF15, à Lyon, réunit les peintures de Flora Moscovici et les installations de Meris Angioletti dans une présentation qui exploite les variations lumineuses du lieu pour instaurer un dialogue entre leurs univers artistiques respectifs.
Un dialogue entre les installations de Meris Angioletti et les peintures de Flora Moscovici
Le parcours met en perspective les créations de Flora Moscovici et de Meris Angioletti en soulignant leur préoccupation commune autour de l’espace : les peintures de la première comme les dispositifs du second créent des formes qui sont génératrices d’espaces à la fois physiques et mentaux. Leur exposition croisée vise à faire de la recherche artistique une traversée, qui s’incarne de façon éphémère dans un lieu, tout en se développant en une multitude de dimensions plus éloignées.
Les peintures de Flora Moscovici adoptent un style minimaliste pour mieux se concentrer la grande variété de possibilités qu’offre la forme picturale, exploitée jusque dans ses zones de marge. Elles se déploient sur de larges panneaux dans Des ciels et des sols et recouvrent tous les murs d’une salle pour Caverne liquide. Epurées mais abordant les multiples dimensions de la peinture, ces œuvres exploitent toute la profondeur des espaces qu’elles investissent.
Meris Angioletti et Flora Moscovici, une commune exploration de l’espace
Les installations de Meris Angioletti visent eux aussi l’exploration de l’espace, dont il révèle la complexité grâce à des références à l’histoire de l’art, aux théories ésotériques, aux sciences cognitives et à la psychologie. Au sein de la BF15, les œuvres des deux artistes s’articulent entre elles en s’appuyant sur l’évolution de la lumière qui traverse le lieu. A mesure que s’écoulent les heures du jour et de la nuit et que varie cette luminosité se manifestent de nouvelles relations entre les œuvres.
L’installation atmosphérique Golden, Brown And Blue de Meris Angioletti est composée de six projections murales et d’éléments sonores. Est diffusé dans l’espace un chœur interprétant un air inspiré par l’œuvre Thema créée par Luciano Berio en 1958 autour d’un passage d’Ulysse de James Joyce. Une conférence de Meris Angioletti, comportant un texte consacré aux qualités onomatopéiques du langage lui fait écho. Les vibrations sonores, colorées et lumineuses des dispositifs de Meris Angioletti transforment la pièce tandis que la matière picturale de Flora Moscovici vient s’y inscrire dans un processus synesthésique.