A l’occasion de l’exposition «Papiers» de Colette Brunchwig à la galerie Jocelyn Wolff, Daniel Dobbels propose un acte chorégraphique en résonnance avec les œuvres. Cet acte chorégraphique sera dansé par Carole Quettier le jeudi 3 mars 2016 à 19h. L’exposition de Colette Brunschwig sera visible à la galerie Jocelyn Wolff jusqu’au 02 avril 2016.
D’où faudrait-il venir pour qu’un corps hanté par le mouvement et sa vérité (fût-elle partielle ou partiale) s’approche des œuvres de Colette Brunschwig sans se sentir pris en défaut? Où faudrait-il dessiner l’esquisse du premier geste proche des forces mises en présence pour croire à un accord qui ne scellerait rien de la profonde liberté de partir toujours d’un autre point, pressentant par là que l’espace et le temps ne cessent d’offrir d’autres visages à la venue? Daniel Dobbels
Le chorégraphe Daniel Dobbels a beaucoup observé les créations de Colette Brunschwig. Voici un extrait de ce qu’il dit de son œuvre:
Le recours ne cessera plus d’être une force énigmatique: il semble sans âge et ne vient d’aucun semblant. Il va et s’étend. Rien ne laisse croire qu’il intercède mais il s’intercale entre des tombées de temps. Les yeux ne voient pas mieux, ils sentent juste que le recours s’amplifie et que nulle solitude ne saurait en témoigner sans «défauts ponctuels, défauts linéaires, surfaciques ou volumiques» (c’est par eux que l’œil soutient sans s’aveugler la puissance cristalline qui le hante et, ainsi, ne cède rien à l’atroce idéal), pressentie, uniquement, pour continuer le travail, chaque point devant être considéré, le tout devant s’écarter de toute forme de sidération. Les oeuvres, si récentes, de Colette Brunschwig, se tiennent dans cette «voie»; elles en révèlent les apports– de fins deltas où récifs et récits s’estompent mutuellement avant qu’une idée de rien ne sédimente l’accent ouvert et livre le glissement à la tumeur de l’effacement.