10 Etats membres de l’Union européenne sur 27 reviennent sur l’accord anti-contrefaçon Acta, censé notamment lutter contre le téléchargement illégal sur Internet; accord qu’ils ont pourtant tous signés le 26 janvier 2012 à Tokyo, à l’exception de la Slovaquie, de l’Estonie, des Pays-Bas, de Chypre, et de l’Allemagne, qui n’ont pas pu (ou voulu) faire le déplacement, tout en assurant qu’ils signeraient le traité sous peu.
Influencé par l’argumentaire des opposants à l’Acta, avec en chef de file les célèbres Anonymous qui sont les premiers à avoir dénoncé le caractère restrictif de cet accord, les 10 gouvernements européens concernés assument leur soudain retournement de veston, et attendent bien sagement que s’exprime le Parlement européen avant d’affirmer leur position.
Quant au gouvernement français, pro-Acta, pas un mot n’a été pour le moment prononcé à ce sujet.
Ce n’est pas le cas de la plupart des candidats déclarés à l’élection présidentielle, comme Eva Joly (candidate des Verts) et Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de gauche), lesquels critiquent vivement le traité.
Dans la même veine, François Hollande appelle au refus de la ratification d’Acta.
Mais pour éliminer définitivement cet accord, encore faut-il obtenir un «non» au Parlement européen.
C’est ce que souhaitent ardemment les Anonymous qui manifesteront à nouveau le 25 février 2012, mais cette fois dans le monde entier.
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