Communiqué de presse
FabrikdelaBeslot
Accuse réception
Dans l’oeuvre de FabrikdelaBeslot le langage est omniprésent, à l’instar du nom d’artiste, avatar de l’homme qui se cache derrière. L’exposition « Accuse réception » est ainsi un jeu de mots qui dit la connaissance de l’histoire de l’art ancienne comme contemporaine et sous entend une forme d’accusation.
De cette pagaille organisée nous optons pour un parcours, un peu chaotique, un peu déstabilisant qui nous amène, de salle en salle, à vivre une expérience sensible. Il y a ces déguisements, la salopette orange, le rôle du clown aussi, qui décalent le rapport à l’artiste en rappelant à la fois qu’il travaille et qu’il désigne.
Fabrice Beslot est un artiste engagé: dans les mots, dans ses attitudes, ses provocations qui sont des appels à réfléchir, et dans les médiums qu’il entrelace. Les installations proposées à la Halle sont un enchevêtrement de ses formes: Au vent d’une révolution, produite pour le lieu, fait le lien avec la médiathèque par le biais de l’impression, de la reproduction. L’estampe, une pratique ancienne dans l’histoire de l’art est questionnée et développée notamment dans Les Petits bruits de la vie.
L’installation Quand les trompettes bullent, à géométrie très variable, connait ici le plaisir du confinement et joue avec des objets spectaculaires. Les vidéos sont des traces de performance. La succession des Demande d’asilo devient alors la mise en abyme d’un acte conceptuellement identique et différent dans ses mises en oeuvre(s). Les demandes d’asiles interrogent le rapport entre artistes; entre insertion et accusation, ces performances ont une sonorité plastique qui perturbe et transforme l’oeuvre de l’autre.
Demande d’asilo est un acte rare aujourd’hui de questionnement des oeuvres et peut être de leur révélation. Le texte crié lors de ces performances dont un extrait est Ceci n’est pas une performance K Komme un barrissement d’éléphant dit une forme de souffrance. Sa manière d’intégrer les autres oeuvres ne s’arrêtent pas là et l’utilisation des outils de communication à ses propres fins est un clin d’oeil à Dada. Etat de travail-carte géomorphologique est ainsi un mélange d’éditions et de textes que l’artiste s’approprie.
Une exposition dans laquelle il faut s’abandonner.
« Ma pratique, qui mélange les genres, met en relation l’estampe,l’installation, la micro-édition, la performance. Tout ceci, mis en vis-à -vis avec mes machineries, rend ma pratique hybride et transversale. La part vivante de mon travail, le mouvement, le corps, la parole, le mime, liés aux sons, aux projections vidéos, à l’installation, sont à la fois mon outil et mode d’expression privilégie. Il prend corps dans l’espace, en volume lors de performance comme, à la Biennale de Venise, Palasio Grassi – François Pinot 2009, mais aussi au Musée d’art contemporain pour la Biennale de Lyon 2009. » (Fabrikdelabeslot)
vernissage: vendredi 28 janvier 2011 à 18h30. À 19h00 performance accompagnée de Jean-Max Infante, musicien.